Ce qu'il se passe.
Le gouv français cherche sa politique d’immigration.

Rembobine Aline, qu'est-ce qui te fait dire ça ?
Les actus qui se percutent. Après 20 jours tendus avec l’Italie qui a maintenu porte close, la France accepte vendredi d'accueillir - momentanément pour la plupart - 234 rescapés recueillis en Méditerranée par le bateau humanitaire Océan Viking. Puis, lundi, le gouv français signe un accord avec les Brits pour lutter contre les traversées clandestines de la Manche. On reprend.

Je veux bien, merci.
L’immigration, c’est l’installation dans un pays d’une personne originaire d’un autre. Ainsi, est immigrée toute personne née étrangère à l'étranger et habitant en France, qu’elle devienne française ou non par la suite. Ça comprend donc aussi bien ta collègue slovaque, les wannabe réfugiés arrivés sur un bateau comme l’Ocean Viking ou nos grandma's arrivées en France à 15 ans.

Et en chiffres ?
En 2021, 7 millions d’immigrés vivent en France, c’est 10,3 % de la population totale. Parmi eux, 2,5 millions ont acquis la nationalité française. Si on regarde les étrangers : quelque 4,5 millions d’immigrés n’ayant pas acquis la nationalité + 0,8 million de personnes nées en France de nationalité étrangère = env 5,2 millions de personnes étrangères en France, soit 7,7 % de la population totale.

C'est beaucoup ?
Au niveau mondial, la France se situait en 2013 en 80e position pour sa part d’étrangers dans sa population, loin derrière les US, qui accueillent 1 migrant du monde sur 5, ou l’Allemagne. En 2020, la France compte quasi 2 fois moins d’immigrés sur son sol que son voisin allemand.

Ok, et donc on veut en accueillir plus ou moins ?
Ça dépend, ça dépasse. Pour l’instant, le gouv a préparé un projet de loi qui sera étudié par l’Assemblée nationale début 2023. Il présente cette loi comme un "équilibre". D’un côté, il veut créer un titre de séjour spécial "métiers en tension", comprendre : qui n’arrivent pas à recruter, pour les travailleurs sans-papiers déjà en France, et de l’autre, améliorer les reconduites à la frontière.

Qui en pense quoi ?
C’est encore flou, les différents partis politiques devraient s’exprimer la semaine prochaine avec le début des consultations. Pour l’instant, on peut dire qu’a priori, aussi bien entre les tendances qu’au sein des groupes eux-mêmes, comme la NUPES - l’alliance des gauches -, la position n’est pas encore très claire et il va sans doute y avoir du sport dans notre Assemblée multicolore.