Ce qu'il se passe.
Le cours du bitcoin s’effondre.
Rappelle-moi, Alma, le bitcoin ?
Il naît en 2008 grâce à la blockchain, qui permet de stocker et transmettre des infos en ligne. Comme toute monnaie, le bitcoin peut servir à payer des biens ou des services, et aussi à investir : dans ce cas, on l’achète pour le revendre. Mais contrairement à une monnaie classique, il n’y a pas de banque centrale qui garantit la quantité en circulation et qui peut réguler son prix par rapport à d'autres, aka le cours. Le système bitcoin est complètement décentralisé : il n’y a pas de cours officiel, sa valeur est déterminée par l’offre et la demande.
Et donc, le bitcoin baisse ?
Oui, la valeur d’1 bitcoin est passé de plus de 40 000 $ début 2022 à moins de 17 000 $ aujourd'hui. C’est son plus bas niveau depuis 2 ans.
Pourquoi cette baisse ?
Il y a une raison conjoncturelle : Binance, la principale plateforme d’échange de bitcoins, a renoncé la semaine dernière à racheter FTX, un de ses principaux concurrents, pour cause de mauvaise gestion et soupçons de malversations. Vendredi, FTX s’est placé en faillite.
C'est la seule raison ?
Non. Le bitcoin avait profité de la pandémie : plein de nouveaux investisseurs étaient arrivés avec de l’argent et du temps pour investir. Et comme les taux d’intérêt étaient très bas, et donc l’argent pas cher, les investisseurs étaient d’accord pour investir plus risqué et essayer de gagner plus d’argent. Aujourd’hui, avec l’inflation et les risques de récession aux US et en Europe, les investisseurs deviennent plus prudents et ont moins d’argent à investir.
Mais au final, quel impact sur l'économie réelle ?
En Europe et aux US, la baisse impacte principalement les marchés financiers parce que les cryptos sont utilisées surtout comme investissement. Et l’impact est limité : la valeur totale de tous les bitcoins dans le monde représente moins de 350 milliards $ environ, soit même pas 15 % de valeur en Bourse d’Apple (2250 milliards $ environ).
Et ailleurs dans le monde ?
Dans certains pays, il y a énormément d’inflation et les banques sont chères et jugées peu fiables par les citoyens. Le bitcoin représente alors une alternative. En Argentine par ex, les gens l’utilisent pour se faire payer ou pour régler leurs courses. Une baisse du cours du bitcoin n’est pas trop grave pour ces pays tant qu’ils utilisent la monnaie à l’intérieur des frontières, sans l’échanger contre des $ ou des €. En revanche, s’ils doivent échanger leurs bitcoins, pour importer des biens fabriqués à l’étranger par ex, la baisse les pénalise.
Psst. Pour creuser, écoute cette interview passionnante.
Ce qu'il se passe.
Le cours du bitcoin s’effondre.
Rappelle-moi, Alma, le bitcoin ?
Il naît en 2008 grâce à la blockchain, qui permet de stocker et transmettre des infos en ligne. Comme toute monnaie, le bitcoin peut servir à payer des biens ou des services, et aussi à investir : dans ce cas, on l’achète pour le revendre. Mais contrairement à une monnaie classique, il n’y a pas de banque centrale qui garantit la quantité en circulation et qui peut réguler son prix par rapport à d'autres, aka le cours. Le système bitcoin est complètement décentralisé : il n’y a pas de cours officiel, sa valeur est déterminée par l’offre et la demande.
Et donc, le bitcoin baisse ?
Oui, la valeur d’1 bitcoin est passé de plus de 40 000 $ début 2022 à moins de 17 000 $ aujourd'hui. C’est son plus bas niveau depuis 2 ans.
Pourquoi cette baisse ?
Il y a une raison conjoncturelle : Binance, la principale plateforme d’échange de bitcoins, a renoncé la semaine dernière à racheter FTX, un de ses principaux concurrents, pour cause de mauvaise gestion et soupçons de malversations. Vendredi, FTX s’est placé en faillite.
C'est la seule raison ?
Non. Le bitcoin avait profité de la pandémie : plein de nouveaux investisseurs étaient arrivés avec de l’argent et du temps pour investir. Et comme les taux d’intérêt étaient très bas, et donc l’argent pas cher, les investisseurs étaient d’accord pour investir plus risqué et essayer de gagner plus d’argent. Aujourd’hui, avec l’inflation et les risques de récession aux US et en Europe, les investisseurs deviennent plus prudents et ont moins d’argent à investir.
Mais au final, quel impact sur l'économie réelle ?
En Europe et aux US, la baisse impacte principalement les marchés financiers parce que les cryptos sont utilisées surtout comme investissement. Et l’impact est limité : la valeur totale de tous les bitcoins dans le monde représente moins de 350 milliards $ environ, soit même pas 15 % de valeur en Bourse d’Apple (2250 milliards $ environ).
Et ailleurs dans le monde ?
Dans certains pays, il y a énormément d’inflation et les banques sont chères et jugées peu fiables par les citoyens. Le bitcoin représente alors une alternative. En Argentine par ex, les gens l’utilisent pour se faire payer ou pour régler leurs courses. Une baisse du cours du bitcoin n’est pas trop grave pour ces pays tant qu’ils utilisent la monnaie à l’intérieur des frontières, sans l’échanger contre des $ ou des €. En revanche, s’ils doivent échanger leurs bitcoins, pour importer des biens fabriqués à l’étranger par ex, la baisse les pénalise.
Psst. Pour creuser, écoute cette interview passionnante.