Ce qu'il se passe.
Le président Macron a présenté des excuses officielles aux harkis.
Rembobine Nisrine, pourquoi donc ?
8 mois après la publication du rapport de l’historien Benjamin Stora, dont l’objectif était de réconcilier les mémoires françaises et algériennes, et 8 mois avant l’élection présidentielle, le président Macron a présenté des excuses officielles et annoncé une loi de reconnaissance à ces combattants mobilisés puis abandonnés par l’État français. On reprend.
Oui, je veux bien.
Les harkis sont des combattants locaux enrôlés par l’armée française quand l'Algérie était sous domination française. Entre 60 000 et 80 000 hommes, souvent engagés par nécessité, auraient été tués pendant la guerre d’Indépendance, de 1954 à 1962. Après la guerre, la France en abandonne une partie en Algérie, où il sont persécutés. Environ 40 000 sont transférés en France et 40 000 autres arrivent à la rejoindre par leurs propres moyens. À l’arrivée, ils sont placés dans des camps de transit, dans des conditions affreuses.
Et après ?
Leur intégration est d’autant plus hard qu’ils sont à la fois immigrés et rejetés par les autres immigrés. Leurs revendications finissent par émerger dans les 70’s, dix ans après leur arrivée. Aujourd’hui, la communauté harkie représente environ 400 000 personnes en France.
Et donc là, on s'excuse vraiment ?
Oui, via une loi de reconnaissance et de réparation - comprendre indemnisation - qui sera présentée aux députés avant la fin de l’année. L’idée, c’est que cette loi reconnaisse officiellement l’abandon militaire dont ils ont été victimes et la maltraitance que leurs familles et eux-mêmes ont subi. Un geste demandé par les associations de harkis, notamment dans la foulée, des reconnaissances récentes du rôle de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda, de la guerre d’Algérie, ou encore des essais nucléaires en Polynésie.
On avait déjà fait quelque chose pour eux ?
C’est une reconnaissance progressive, oui. En 2001, l’État instaure une journée d’hommage national, tous les 25 septembre. À partir de 2005, les harkis perçoivent une allocation de reconnaissance - cad des pépettes. En 2016, le président Hollande reconnaît la “responsabilité des gouvernements français dans l’abandon des harkis”. En 2018, l’État allonge de 40 millions d’€ la réserve pour augmenter les allocations de reconnaissance - montant d'ailleurs jugé alors très pingre par les assos.
Ce qu'il se passe.
Le président Macron a présenté des excuses officielles aux harkis.
Rembobine Nisrine, pourquoi donc ?
8 mois après la publication du rapport de l’historien Benjamin Stora, dont l’objectif était de réconcilier les mémoires françaises et algériennes, et 8 mois avant l’élection présidentielle, le président Macron a présenté des excuses officielles et annoncé une loi de reconnaissance à ces combattants mobilisés puis abandonnés par l’État français. On reprend.
Oui, je veux bien.
Les harkis sont des combattants locaux enrôlés par l’armée française quand l'Algérie était sous domination française. Entre 60 000 et 80 000 hommes, souvent engagés par nécessité, auraient été tués pendant la guerre d’Indépendance, de 1954 à 1962. Après la guerre, la France en abandonne une partie en Algérie, où il sont persécutés. Environ 40 000 sont transférés en France et 40 000 autres arrivent à la rejoindre par leurs propres moyens. À l’arrivée, ils sont placés dans des camps de transit, dans des conditions affreuses.
Et après ?
Leur intégration est d’autant plus hard qu’ils sont à la fois immigrés et rejetés par les autres immigrés. Leurs revendications finissent par émerger dans les 70’s, dix ans après leur arrivée. Aujourd’hui, la communauté harkie représente environ 400 000 personnes en France.
Et donc là, on s'excuse vraiment ?
Oui, via une loi de reconnaissance et de réparation - comprendre indemnisation - qui sera présentée aux députés avant la fin de l’année. L’idée, c’est que cette loi reconnaisse officiellement l’abandon militaire dont ils ont été victimes et la maltraitance que leurs familles et eux-mêmes ont subi. Un geste demandé par les associations de harkis, notamment dans la foulée, des reconnaissances récentes du rôle de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda, de la guerre d’Algérie, ou encore des essais nucléaires en Polynésie.
On avait déjà fait quelque chose pour eux ?
C’est une reconnaissance progressive, oui. En 2001, l’État instaure une journée d’hommage national, tous les 25 septembre. À partir de 2005, les harkis perçoivent une allocation de reconnaissance - cad des pépettes. En 2016, le président Hollande reconnaît la “responsabilité des gouvernements français dans l’abandon des harkis”. En 2018, l’État allonge de 40 millions d’€ la réserve pour augmenter les allocations de reconnaissance - montant d'ailleurs jugé alors très pingre par les assos.