Ce qu'il se passe.
Le gouv s’attaque à l’endométriose.
Rembobine Anne-Lise, comment ça ?
C’était une des promesses du candidat Macron en 2017. Il a annoncé mardi soir un plan national pour lutter contre cette maladie mal diagnostiquée et mal soignée. Le plan reprend les grandes lignes du rapport de la gynécologue et députée La République en marche, Chrysoula Zacharopoulou, qui se bat pour la reconnaissance de cette maladie depuis des années et a planché sur le sujet à la demande du gouv.
T'as toute mon attention.
L’endométriose, c’est quand du tissu utérin se trouve en dehors de l’utérus. Cette présence au mauvais endroit fait que lors des règles, l’endomètre (la muqueuse de l’utérus), au lieu d’être évacué vers le bas, reflue vers le haut par les trompes, ce qui peut générer des saignements et des kystes. Conséquences : des règles à la fois abondantes et très douloureuses, des rapports sexuels qui peuvent faire souffrir, etc. Les douleurs apparaissent souvent à l’adolescence et empirent avec le temps. Seulement, comme les règles sont taboues, cette maladie est restée longtemps méconnue de tous - soignants et malades - et donc a été mal traitée.
Il paraît, et ça concerne beaucoup de femmes.
Oui. 1 sur 10, soit environ 2,5 millions en France. Outre des douleurs handicapantes pour la vie pro et perso, l’endométriose est la 1re cause d’infertilité. Or, aujourd’hui, non seulement il n’existe pas de traitement définitif, seulement des soins qui ralentissent la maladie et soulagent les symptômes, mais il faut en moyenne 7 ans pour être diagnostiquée.
J'ai bien lu ?
Oui, 7 ans. C’est pour ça que le plan du gouv s’articule autour de 2 leviers : comprendre et soigner. Pour comprendre : un programme de recherche nationale + une cohorte française voire européenne pour établir la fréquence, les causes et les conséquences de la maladie. Pour soigner, l’objectif est d’avoir un centre de référence par région et de sensibiliser à la maison, au bureau, à l’école, et parmi les soignants pour créer un "réflexe" endométriose.
Super nouvelle, non ?
Oui, même si le plan arrive avec pas mal de retard et que les assos sont réservées : il ne prévoit pas que l’endométriose soit classée comme "affection de longue durée", ce qui permettrait le remboursement intégral et automatique par la Sécu de tous les soins. Or, c’était une demande des patientes. Deuxième critique : le président Macron n’a pas annoncé comment et à quelle hauteur ce plan allait être financé, ni son calendrier. Wait and see un comité de pilotage, qui devrait préciser ça.
Ce qu'il se passe.
Le gouv s’attaque à l’endométriose.
Rembobine Anne-Lise, comment ça ?
C’était une des promesses du candidat Macron en 2017. Il a annoncé mardi soir un plan national pour lutter contre cette maladie mal diagnostiquée et mal soignée. Le plan reprend les grandes lignes du rapport de la gynécologue et députée La République en marche, Chrysoula Zacharopoulou, qui se bat pour la reconnaissance de cette maladie depuis des années et a planché sur le sujet à la demande du gouv.
T'as toute mon attention.
L’endométriose, c’est quand du tissu utérin se trouve en dehors de l’utérus. Cette présence au mauvais endroit fait que lors des règles, l’endomètre (la muqueuse de l’utérus), au lieu d’être évacué vers le bas, reflue vers le haut par les trompes, ce qui peut générer des saignements et des kystes. Conséquences : des règles à la fois abondantes et très douloureuses, des rapports sexuels qui peuvent faire souffrir, etc. Les douleurs apparaissent souvent à l’adolescence et empirent avec le temps. Seulement, comme les règles sont taboues, cette maladie est restée longtemps méconnue de tous - soignants et malades - et donc a été mal traitée.
Il paraît, et ça concerne beaucoup de femmes.
Oui. 1 sur 10, soit environ 2,5 millions en France. Outre des douleurs handicapantes pour la vie pro et perso, l’endométriose est la 1re cause d’infertilité. Or, aujourd’hui, non seulement il n’existe pas de traitement définitif, seulement des soins qui ralentissent la maladie et soulagent les symptômes, mais il faut en moyenne 7 ans pour être diagnostiquée.
J'ai bien lu ?
Oui, 7 ans. C’est pour ça que le plan du gouv s’articule autour de 2 leviers : comprendre et soigner. Pour comprendre : un programme de recherche nationale + une cohorte française voire européenne pour établir la fréquence, les causes et les conséquences de la maladie. Pour soigner, l’objectif est d’avoir un centre de référence par région et de sensibiliser à la maison, au bureau, à l’école, et parmi les soignants pour créer un "réflexe" endométriose.
Super nouvelle, non ?
Oui, même si le plan arrive avec pas mal de retard et que les assos sont réservées : il ne prévoit pas que l’endométriose soit classée comme "affection de longue durée", ce qui permettrait le remboursement intégral et automatique par la Sécu de tous les soins. Or, c’était une demande des patientes. Deuxième critique : le président Macron n’a pas annoncé comment et à quelle hauteur ce plan allait être financé, ni son calendrier. Wait and see un comité de pilotage, qui devrait préciser ça.