Ce qu'il se passe.
C’est la fin de l'open bar sur les aides aux entreprises.
Rembobine Nine, tu parles du "quoi qu'il en coûte" ?
Exactement, en réf à ce discours du président Macron, en mars 2020, qui annonçait qu’on ferait tout, « quoi qu’il en coûte », pour sauver salariés et entreprises. Avec le retour du soleil sur l’économie française, un an et demi plus tard, le gouv change de pied : il passe de l’open bar au sur-mesure. Le 30 septembre, le fonds de solidarité, cette réserve de pépettes distribuées largement aux boîtes des secteurs touchés sera fermé et seules les entreprises du tourisme pourront demander de l’aide. Entre 90 % et 70% de leurs charges fixes pourront être prises en charge selon leur taille.
Donc l'éco va bien ?
Yep. L’activité du 2e trimestre tutoie celle de l’avant-covid. Si on regarde les dépenses de cartes bleues, l’activité éco fonctionne à 99% en cette fin d’été et en 2021 la croissance devrait faire +6%. La France est le pays d’Europe qui attire le plus d’investissements et crée le plus d’emplois. Côté chômage partiel, en juillet 610 000 y étaient encore, contre 1,4 million en juin, et 2,3 millions en mai.
Olé ! Et ça a coûté combien à la fin cette histoire ?
240 milliards d'€ - soit à peu près l’équivalent des recettes de l’État en 2020 - dont 1/3 de subventions et 2/3 de prêts. Dans le détail : 35 milliards d'€ pour le fonds de solidarité, autant pour la prise en charge du chômage partiel des 25,4 millions de salariés concernés, 10 milliards d'€ en exonérations ou réductions de cotisations sociales, et enfin, 160 milliards de prêts garantis par l’État (PGE) et distribués par les banques à environ 700 000 boîtes. Dans cette somme, il faut distinguer ce qui est donné - chômage partiel, fonds de solidarité, exonérations - de ce qui reviendra plus tard dans les pockets de l’État : les reports de charges et d’impôts pour les entreprises.
Justement, comment on a financé tout ça ?
Un État dispose de 3 moyens pour se financer : dépenser moins, prélever plus, emprunter. Clairement, avec le coco, on a emprunté plus. Ici, la photo de la dette mise à jour par l’Agence française du trésor, dont le job est d’emprunter pour l’État auprès d’autres États, de fonds d’investissement, de banques ou encore de compagnies d’assurance (= "le marché").
Et cet emprunt, ça nous a coûté cher ?
En fait, non. Comme la Banque Centrale Européenne (BCE) a joué les garants et assuré nos arrières, on a emprunté vraiment pas cher, même à des taux négatifs. En revanche, on s’est endetté un max : notre déficit public représente 9,2 % du PIB - des richesses qu’on produit - en 2020 et 9,4 % en 2021. On a jamais vu ça, même en 2008 après la crise financière. Pour rembourser, le gouv exclut pour l’instant toute hausse d’impôts mais envisage une « stratégie de désendettement » sur 5 ans, des réformes structurelles et « de moindres dépenses ».
Capiche, et c'est quoi les risques avec la fin des aides ?
Grosso modo, deux points : faillites d’entreprises et chômage. Côté faillites, les prévisions oscillent entre 30 000 et 60 000 structures qui fermeront quand elles ne recevront plus d’aides et devront commencer à rembourser les reports de charges sociales et fiscales. Si le chômage est resté limité à 8% de la population active grâce aux aides, on peut se demander s’il augmentera avec les faillites.
Ce qu'il se passe.
C’est la fin de l'open bar sur les aides aux entreprises.
Rembobine Nine, tu parles du "quoi qu'il en coûte" ?
Exactement, en réf à ce discours du président Macron, en mars 2020, qui annonçait qu’on ferait tout, « quoi qu’il en coûte », pour sauver salariés et entreprises. Avec le retour du soleil sur l’économie française, un an et demi plus tard, le gouv change de pied : il passe de l’open bar au sur-mesure. Le 30 septembre, le fonds de solidarité, cette réserve de pépettes distribuées largement aux boîtes des secteurs touchés sera fermé et seules les entreprises du tourisme pourront demander de l’aide. Entre 90 % et 70% de leurs charges fixes pourront être prises en charge selon leur taille.
Donc l'éco va bien ?
Yep. L’activité du 2e trimestre tutoie celle de l’avant-covid. Si on regarde les dépenses de cartes bleues, l’activité éco fonctionne à 99% en cette fin d’été et en 2021 la croissance devrait faire +6%. La France est le pays d’Europe qui attire le plus d’investissements et crée le plus d’emplois. Côté chômage partiel, en juillet 610 000 y étaient encore, contre 1,4 million en juin, et 2,3 millions en mai.
Olé ! Et ça a coûté combien à la fin cette histoire ?
240 milliards d'€ - soit à peu près l’équivalent des recettes de l’État en 2020 - dont 1/3 de subventions et 2/3 de prêts. Dans le détail : 35 milliards d'€ pour le fonds de solidarité, autant pour la prise en charge du chômage partiel des 25,4 millions de salariés concernés, 10 milliards d'€ en exonérations ou réductions de cotisations sociales, et enfin, 160 milliards de prêts garantis par l’État (PGE) et distribués par les banques à environ 700 000 boîtes. Dans cette somme, il faut distinguer ce qui est donné - chômage partiel, fonds de solidarité, exonérations - de ce qui reviendra plus tard dans les pockets de l’État : les reports de charges et d’impôts pour les entreprises.
Justement, comment on a financé tout ça ?
Un État dispose de 3 moyens pour se financer : dépenser moins, prélever plus, emprunter. Clairement, avec le coco, on a emprunté plus. Ici, la photo de la dette mise à jour par l’Agence française du trésor, dont le job est d’emprunter pour l’État auprès d’autres États, de fonds d’investissement, de banques ou encore de compagnies d’assurance (= "le marché").
Et cet emprunt, ça nous a coûté cher ?
En fait, non. Comme la Banque Centrale Européenne (BCE) a joué les garants et assuré nos arrières, on a emprunté vraiment pas cher, même à des taux négatifs. En revanche, on s’est endetté un max : notre déficit public représente 9,2 % du PIB - des richesses qu’on produit - en 2020 et 9,4 % en 2021. On a jamais vu ça, même en 2008 après la crise financière. Pour rembourser, le gouv exclut pour l’instant toute hausse d’impôts mais envisage une « stratégie de désendettement » sur 5 ans, des réformes structurelles et « de moindres dépenses ».
Capiche, et c'est quoi les risques avec la fin des aides ?
Grosso modo, deux points : faillites d’entreprises et chômage. Côté faillites, les prévisions oscillent entre 30 000 et 60 000 structures qui fermeront quand elles ne recevront plus d’aides et devront commencer à rembourser les reports de charges sociales et fiscales. Si le chômage est resté limité à 8% de la population active grâce aux aides, on peut se demander s’il augmentera avec les faillites.