Ce qu'il se passe.
Les prix de l’alimentaire grimpent.
Explique-moi ça, Alicia.
Après une accalmie fin 2022 avec une inflation globale à 5,2 % en 1 an, la hausse des prix est repartie en février à 6,2 % en 1 an. Les prix de la nourriture augmentent encore plus, à 14 % sur 1 an. Et pour certains produits de base, comme la crèmerie, c’est quasi 20 %. Cette hausse affecte tous les porte-monnaie, surtout ceux des personnes les plus pauvres.
Comment on explique cette augmentation ?
Plusieurs raisons. 1/ Les matières premières : leur prix est fixé par l’offre et la demande. Donc quand il y a pénurie, les prix grimpent : c’est ce qu’il s’est passé pour les céréales avec la guerre en Ukraine, pays qui en est big producteur. 2/ Les autres coûts de production : il faut de l’énergie pour produire les aliments. Donc quand l’énergie flambe, ton panier de légumes a chaud. Mot compte double : l’augmentation des prix de l’énergie pèse aussi sur les coûts de transport, donc les prix des produits importés augmentent aussi.
Et justement, d'où vient ce qu'on mange ?
La France exporte plus de produits alimentaires qu’elle n’en importe - on avait un excédent de 8,2 milliards € en 2021. Mais si on enlève le vin et l’alcool, on importe plus que ce qu’on exporte : on a un déficit de 6 milliards €.
Ah, c'est dingue !
On a découvert cette info aussi. En 2019, la France importait 1 fruit sur 2, 1 volaille sur 3. En plus, notre dépendance alimentaire vis-à-vis des pays étrangers a augmenté ces dernières années. Donc comme on importe beaucoup et que ça coûte plus cher d’importer, les prix augmentent.
Il y a d'autres raisons pour ces hausses de prix ?
Toutafé, il y a aussi les prix dans la grande distribution. En France, les grandes surfaces vendent, en 2018, les ⅔ des produits alimentaires que toi et moi consommons. Chaque année, pros de l’agro-alimentaire (les producteurs) et distributeurs (les grandes surfaces) négocient les prix. Cette année, les producteurs veulent répercuter les hausses de leurs coûts de production sur les prix et accusent les distributeurs de ne pas jouer le jeu. Inversement, les grandes surfaces contestent la hausse des charges des producteurs.
Et ça en est où ces négociations ?
Elles se sont terminées mercredi sans qu’on sache quelle sera la hausse des prix, l’augmentation pourrait être autour de 10 %.
Aouch. Et le gouv, dans cette histoire ?
Il veut "casser la hausse des prix alimentaires", dit-il, en pesant sur les négos, et envisage de créer un panier anti-inflation.
Et économiquement, c'est quoi l'enjeu ?
En France, la croissance est tirée par la consommation des ménages. Donc si on consomme moins, la croissance chute et ça fragilise l’économie, comme on l’a vu pendant le coco.
Ce qu'il se passe.
Les prix de l’alimentaire grimpent.
Explique-moi ça, Alicia.
Après une accalmie fin 2022 avec une inflation globale à 5,2 % en 1 an, la hausse des prix est repartie en février à 6,2 % en 1 an. Les prix de la nourriture augmentent encore plus, à 14 % sur 1 an. Et pour certains produits de base, comme la crèmerie, c’est quasi 20 %. Cette hausse affecte tous les porte-monnaie, surtout ceux des personnes les plus pauvres.
Comment on explique cette augmentation ?
Plusieurs raisons. 1/ Les matières premières : leur prix est fixé par l’offre et la demande. Donc quand il y a pénurie, les prix grimpent : c’est ce qu’il s’est passé pour les céréales avec la guerre en Ukraine, pays qui en est big producteur. 2/ Les autres coûts de production : il faut de l’énergie pour produire les aliments. Donc quand l’énergie flambe, ton panier de légumes a chaud. Mot compte double : l’augmentation des prix de l’énergie pèse aussi sur les coûts de transport, donc les prix des produits importés augmentent aussi.
Et justement, d'où vient ce qu'on mange ?
La France exporte plus de produits alimentaires qu’elle n’en importe - on avait un excédent de 8,2 milliards € en 2021. Mais si on enlève le vin et l’alcool, on importe plus que ce qu’on exporte : on a un déficit de 6 milliards €.
Ah, c'est dingue !
On a découvert cette info aussi. En 2019, la France importait 1 fruit sur 2, 1 volaille sur 3. En plus, notre dépendance alimentaire vis-à-vis des pays étrangers a augmenté ces dernières années. Donc comme on importe beaucoup et que ça coûte plus cher d’importer, les prix augmentent.
Il y a d'autres raisons pour ces hausses de prix ?
Toutafé, il y a aussi les prix dans la grande distribution. En France, les grandes surfaces vendent, en 2018, les ⅔ des produits alimentaires que toi et moi consommons. Chaque année, pros de l’agro-alimentaire (les producteurs) et distributeurs (les grandes surfaces) négocient les prix. Cette année, les producteurs veulent répercuter les hausses de leurs coûts de production sur les prix et accusent les distributeurs de ne pas jouer le jeu. Inversement, les grandes surfaces contestent la hausse des charges des producteurs.
Et ça en est où ces négociations ?
Elles se sont terminées mercredi sans qu’on sache quelle sera la hausse des prix, l’augmentation pourrait être autour de 10 %.
Aouch. Et le gouv, dans cette histoire ?
Il veut "casser la hausse des prix alimentaires", dit-il, en pesant sur les négos, et envisage de créer un panier anti-inflation.
Et économiquement, c'est quoi l'enjeu ?
En France, la croissance est tirée par la consommation des ménages. Donc si on consomme moins, la croissance chute et ça fragilise l’économie, comme on l’a vu pendant le coco.