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Environnement
Par
L'équipe Voxe
Le
20/12/22

Ce qu'il se passe.
Contre toute attente, la COP15 biodiversité s’est conclue sur un accord ambitieux.

Dis-moi tout, Bintou.
La COP15, c’est la conf des Nations unies sur la biodiversité. Elle a réuni des scientifiques, des écologistes et 196 États jusqu’à hier à Montréal avec un enjeu maous : stopper la destruction de la nature. Alors que tout le monde était arrivé très pessimiste, hier, plus de 190 États se sont tapés dans la main pour protéger 30 % de la Terre d’ici 2030 vs 17 % des terres et 8 % des mers aujourd’hui, restaurer 30 % de la nature et doubler les ressources pour la protéger.

Wow, refais-moi le constat.
Plus d’1 million des 8 millions d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction dans les prochaines années. Et la moitié du PIB mondial - les richesses créées - repose sur la santé de la nature. Par exemple, 1 humain/5 dépend des plantes sauvages, des algues et des champignons pour manger et gagner sa vie.

Et donc y a quoi dans l'accord ?
Il est déjà comparé à l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique. Comprendre : il y aura un avant et un après Montréal pour la protection de la nature. Tu peux retenir 30x30, 30 % de la planète protégée en 2030. Maintenant que cet objectif est fixé, ça va être à chaque État de définir les niveaux de protection, bref, de comment protéger la nature des activités humaines qui l’abîment.

Je retiens quoi d'autre ?
Le rôle de "gardiens de la biodiversité" des peuples autochtones est gravé dans le marbre. C’est majeur quand on sait qu’ils représentent 6 % de la population mondiale mais gèrent 80 % de sa biodiversité.

Ok, mais c'est financé comment, cette histoire ?
De plusieurs manières : 1/ les 365 milliards € de subventions destructrices pour la nature - comme celles qui vont aux énergies fossiles, à la pêche ou l’agriculture intensive - devront être éliminées ou réformées, 2/ entreprises et gouvs devront débourser 200 milliards $ par an, soit 2 fois les sommes actuelles, 3/ les pays riches vont augmenter les pépettes transférées aux pays pauvres jusqu’à 30 milliards $ par an en 2030 contre entre 7 et 10 estimés aujourd’hui.

Ok, et comment on contrôle ?
Avec l’absence d’objectifs chiffrés de préservation d’espèces menacées, c’est l’un des points faibles. Des évaluations régulières sont prévues mais rien de contraignant pour pousser les pays à revoir leur to-do si elle ne leur permet pas d’atteindre les 30 % de protection.

Psst. Si tu veux briller aux repas de famille avec Tata et Tonton grande gueule, abonne-toi au Voxe club, samedi, on t’envoie un dossier sur ce qui fait l’année 2022.

Ce qu'il se passe.
Contre toute attente, la COP15 biodiversité s’est conclue sur un accord ambitieux.

Dis-moi tout, Bintou.
La COP15, c’est la conf des Nations unies sur la biodiversité. Elle a réuni des scientifiques, des écologistes et 196 États jusqu’à hier à Montréal avec un enjeu maous : stopper la destruction de la nature. Alors que tout le monde était arrivé très pessimiste, hier, plus de 190 États se sont tapés dans la main pour protéger 30 % de la Terre d’ici 2030 vs 17 % des terres et 8 % des mers aujourd’hui, restaurer 30 % de la nature et doubler les ressources pour la protéger.

Wow, refais-moi le constat.
Plus d’1 million des 8 millions d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction dans les prochaines années. Et la moitié du PIB mondial - les richesses créées - repose sur la santé de la nature. Par exemple, 1 humain/5 dépend des plantes sauvages, des algues et des champignons pour manger et gagner sa vie.

Et donc y a quoi dans l'accord ?
Il est déjà comparé à l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique. Comprendre : il y aura un avant et un après Montréal pour la protection de la nature. Tu peux retenir 30x30, 30 % de la planète protégée en 2030. Maintenant que cet objectif est fixé, ça va être à chaque État de définir les niveaux de protection, bref, de comment protéger la nature des activités humaines qui l’abîment.

Je retiens quoi d'autre ?
Le rôle de "gardiens de la biodiversité" des peuples autochtones est gravé dans le marbre. C’est majeur quand on sait qu’ils représentent 6 % de la population mondiale mais gèrent 80 % de sa biodiversité.

Ok, mais c'est financé comment, cette histoire ?
De plusieurs manières : 1/ les 365 milliards € de subventions destructrices pour la nature - comme celles qui vont aux énergies fossiles, à la pêche ou l’agriculture intensive - devront être éliminées ou réformées, 2/ entreprises et gouvs devront débourser 200 milliards $ par an, soit 2 fois les sommes actuelles, 3/ les pays riches vont augmenter les pépettes transférées aux pays pauvres jusqu’à 30 milliards $ par an en 2030 contre entre 7 et 10 estimés aujourd’hui.

Ok, et comment on contrôle ?
Avec l’absence d’objectifs chiffrés de préservation d’espèces menacées, c’est l’un des points faibles. Des évaluations régulières sont prévues mais rien de contraignant pour pousser les pays à revoir leur to-do si elle ne leur permet pas d’atteindre les 30 % de protection.

Psst. Si tu veux briller aux repas de famille avec Tata et Tonton grande gueule, abonne-toi au Voxe club, samedi, on t’envoie un dossier sur ce qui fait l’année 2022.