Ce qu'il se passe.
Le gouv veut accélérer sur le nucléaire.
Comment ça, Samia ?
Hier, le président Macron a présenté un projet de loi à ses ministres pour construire 6 réacteurs de nouvelle génération, les EPR2, réputés plus puissants et plus sûrs que les existants. L’objectif est double : 1/ devenir indépendant énergétiquement, alors que la Russie a coupé ses robinets de gaz pour protester contre les sanctions européennes avec la guerre en Ukraine, 2/ être neutre en carbone d’ici 2050, c’est l’objectif que l’Union européenne s’est fixé.
Capiche. D'où vient notre énergie, aujourd'hui ?
En France, 60 % de l’énergie qu’on utilise pour se chauffer, se déplacer, s’éclairer ou produire vient des énergies fossiles - gaz, charbon, pétrole - qui émettent des gaz à effet de serre, ceux qui réchauffent l’atmosphère. On en importe la quasi-totalité. Maintenant, le gouv veut miser sur les énergies peu émettrices de gaz à effet de serre et produites en casa, comme le nucléaire, sauf que la moitié de nos 56 réacteurs sont arrêtés pour fissures ou maintenance.
Je vois. D'où la nouvelle loi ?
Yep. Pour construire rapidement de nouveaux réacteurs, dont le premier serait à Penly en Seine-Maritime, la loi veut notamment simplifier les procédures administratives en contournant des règles d’urbanisme ou des mesures de protection des espèces protégées.
Qui en pense quoi ?
Le développement de nouveaux réacteurs a longtemps été freiné, en partie parce que le nucléaire ne fait pas consensus dans la société. C’est peut-être en train de changer : en octobre 2021, 50 % des Français pensaient qu’il était un atout. Traditionnellement, côté politique, à gauche, on est plutôt pour une sortie rapide du nucléaire, à droite, plutôt pour une relance.
Et donc la prochaine étape, c'est l'adoption de la loi ?
Oui et non. En parallèle, jusque fin février, une grande consultation menée par la Commission nationale pour le débat public, une autorité administrative indépendante, a lieu un peu partout en France. Elle devrait servir de base aux députés et sénateurs lorsqu’ils examineront le texte début 2023. Les assos écolos regrettent d’ailleurs que le projet de loi devance les débats, et estiment que le nucléaire, très lent à développer, freine l’action climatique en délaissant des alternatives comme les renouvelables.
Ce qu'il se passe.
Le gouv veut accélérer sur le nucléaire.
Comment ça, Samia ?
Hier, le président Macron a présenté un projet de loi à ses ministres pour construire 6 réacteurs de nouvelle génération, les EPR2, réputés plus puissants et plus sûrs que les existants. L’objectif est double : 1/ devenir indépendant énergétiquement, alors que la Russie a coupé ses robinets de gaz pour protester contre les sanctions européennes avec la guerre en Ukraine, 2/ être neutre en carbone d’ici 2050, c’est l’objectif que l’Union européenne s’est fixé.
Capiche. D'où vient notre énergie, aujourd'hui ?
En France, 60 % de l’énergie qu’on utilise pour se chauffer, se déplacer, s’éclairer ou produire vient des énergies fossiles - gaz, charbon, pétrole - qui émettent des gaz à effet de serre, ceux qui réchauffent l’atmosphère. On en importe la quasi-totalité. Maintenant, le gouv veut miser sur les énergies peu émettrices de gaz à effet de serre et produites en casa, comme le nucléaire, sauf que la moitié de nos 56 réacteurs sont arrêtés pour fissures ou maintenance.
Je vois. D'où la nouvelle loi ?
Yep. Pour construire rapidement de nouveaux réacteurs, dont le premier serait à Penly en Seine-Maritime, la loi veut notamment simplifier les procédures administratives en contournant des règles d’urbanisme ou des mesures de protection des espèces protégées.
Qui en pense quoi ?
Le développement de nouveaux réacteurs a longtemps été freiné, en partie parce que le nucléaire ne fait pas consensus dans la société. C’est peut-être en train de changer : en octobre 2021, 50 % des Français pensaient qu’il était un atout. Traditionnellement, côté politique, à gauche, on est plutôt pour une sortie rapide du nucléaire, à droite, plutôt pour une relance.
Et donc la prochaine étape, c'est l'adoption de la loi ?
Oui et non. En parallèle, jusque fin février, une grande consultation menée par la Commission nationale pour le débat public, une autorité administrative indépendante, a lieu un peu partout en France. Elle devrait servir de base aux députés et sénateurs lorsqu’ils examineront le texte début 2023. Les assos écolos regrettent d’ailleurs que le projet de loi devance les débats, et estiment que le nucléaire, très lent à développer, freine l’action climatique en délaissant des alternatives comme les renouvelables.