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Il est encore temps :
1/ identifie une âme charitable,
2/ non, elle n’a pas besoin d’habiter dans ta ville, mais devra aller dans ton bureau de vote,
3/ avec sa date de naissance, remplis ta demande en ligne,
4/ fais-la valider au commissariat ou à la gendarmerie,
5/ dis merci 😘.
Abstention, vote blanc, vote nul. Précis de vocabulaire pour lost in elections.
L’abstention, c’est ne pas voter quand on est inscrit sur les listes électorales. On la considère souvent comme un indicateur de la santé d’une démocratie. Or, de 15 % en 1965, l’abstention atteint 26 % au 1er tour de la présidentielle de 2022, un poil en dessous du pic de 28 % en 2002. Cette année, quasi une personne de 25-34 ans sur 2 et 33 % des ouvriers n’ont pas voté, alors que 81 % des retraités se sont déplacés.
Vote blanc = absence de choix = enveloppe vide ou bulletin vierge. Vote nul = bulletin modifié. Ça peut être un bulletin avec la tête à Toto ou une lettre d'amour pour la dame de la mairie. Ces 2 votes sont comptés, mais ne comptent pas. Car aucun n'est considéré comme "suffrage exprimé". Or, aujourd'hui, "le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés", càd, uniquement par ceux qui ont mis un des bulletins proposés dans l'urne. Et ça fait la diff, car, si on avait compté les votes blancs (et nuls jusqu’à 2014) comme exprimés, ni J. Chirac en 95 ni F. Hollande en 2012 n’auraient été élus.
Si l’abstention et les votes blancs/nuls sont ultra différents - le 1er est passif, le 2d, actif - leur impact sur le scrutin est le même : nul. Ils ne changent pas le résultat final, donc si tu veux t'exprimer, il faut voter. Aucun des finalistes ne te correspond vraiment ? Souviens-toi que les 12 et 19 juin, ce sont les législatives, pendant lesquelles on désignera les 577 députés. C'est important car la ou le futur Premier ministre devra venir de la majorité de la nouvelle Assemblée. C'est une 2e fenêtre pour influer sur la politique des 5 ans à venir.
Rembobine Gwendoline, c'est quoi un immigré ?
Selon l’Insee, l’agence publique des statistiques, c’est "une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France". On reste donc immigré même quand on devient français.
Y a combien de personnes immigrées en France ?
En 2021, on compte 7 millions d’immigrés, soit 10,3 % de la population totale. Pour te donner une idée, c'est beaucoup moins qu'aux US, en Arabie Saoudite, au UK, ou en Allemagne. Parmi eux, un gros tiers - soit 2,5 millions - a la nationalité française. Au total, la France compte 5,3 millions d’étrangers cad, n'ayant pas la nationalité, soit 7,5 % de la population. Mas o menos dans la médiane des pays développés.
Et comment ça évolue ?
Les immigrés représentaient 5 % de la population totale en 1946 et 7,4 % en 1975, vs donc un peu plus de 10 % aujourd’hui. Mais pour bien comprendre l’évolution d’année en année, il faut regarder le solde migratoire, càd le nombre d’arrivées moins le nombre de départs, ce qui donne à peu près le nombre d’immigrés supplémentaires /an. En 2020, la dernière année pour laquelle il y a des stats, c’est 169 000 personnes. Sachant que 2020 = Covid année 1. En 2019, le nombre total d’immigrés a augmenté de 214 000 personnes.
Et les clandestins, on les compte ?
Non. Le ministre de l’Intérieur estimait en 2021 qu’il y avait entre 600 000 et 700 000 personnes en situation irrégulière. La même année, 121 000 personnes ont demandé l’asile. Ici, on parle des réfugiés qui craignent pour leur vie dans leur pays. Concernant l’accueil des migrants et des demandeurs d’asile par rapport au nombre d’habitants, la France se situe dans la moyenne des pays européens.
Et l'immigration joue sur les comptes publics ?
Les immigrés coûtent environ 14 milliards € /an aux dépenses publiques. Mais ils contribuent à travers la TVA sur leurs achata, les cotisations sociales et les impôts. Au total, l’OCDE - organisation internationale qui aide les États à coopérer et à se développer - estime que l’impact budgétaire de l’immigration pour la France est légèrement positif. Autrement dit, les immigrés rapportent à l’État environ 1,02 % de plus que ce qu’ils coûtent.
Rembobine Maïline, tu m'intéresses.
Et tu n’es pas la seule. Selon les études, le pouvoir d’achat a été le sujet #1 de la campagne. Pour commencer, s’il y a des nuances, le ministère de l’Économie annonce que le pouvoir d’achat a globalement augmenté de 8 % entre 2017 et 2022.
Et y a plus de pauvres aujourd'hui qu'avant ?
De 2017 à 2021, le taux de pauvreté a oscillé entre 14,1 % et 14,6 %, vs 16,8 % des Européens en 2018. Si on prend du recul, le taux de pauvreté a diminué depuis les 70’s, mais est aujourd’hui plus élevé qu’au milieu des 2000’s.
Et chez les riches ?
Selon l'Observatoire des inégalités, est riche une personne qui gagne 2 fois le revenu médian, soit plus de 3 470€/mois. En 2020, c'est 8,2% de la population. Depuis les 90's, leur nombre évolue peu mais leur richesse augmente. Ainsi, la fortune des milliardaires français a fait x 5 en 10 ans. Et le remplacement de l’ISF par un impôt sur la fortune immobilière (IFI) en 2017 semble avoir convaincu les plus fortunés de rester en France.
Et c'est vrai qu'on est surtaxés ?
Selon la dernière donnée fiable, on se disputait en 2019 la 1re place avec le Danemark, tout en étant talonnés par la Belgique. Concrètement, 43,5 % de notre PIB - les richesses produites chaque année - vont aux impôts.
Et on les jette par les fenêtres ces impôts ?
On te laisse juge, mais ce qu’on peut te dire, c’est qu’ils réduisent les inégalités. Alors que ces dernières ont fortement augmenté depuis 10 ans, la redistribution (ce que tu es susceptible de recevoir via des aides sociales, mais aussi l'école, la santé, etc.) a amorti l’écart entre revenus les plus élevés et revenus les plus faibles.
On en paye trop alors ?
En 2018, si on inclut les transferts en nature comme l’école ou la santé, les 2/3 des individus en France reçoivent en moyenne davantage en prestations et en services publics qu’ils ne versent en impôts, taxes et contributions sociales.
Ok, autre chose ?
Yep, si tu veux comparer les programmes des 2 candidats sur les impôts, c’est par là.
... la politique française non plus. Au 1er tour de la présidentielle, les partis Socialiste et Les Républicains ont quasi disparu. Pour t’aider à y voir clair dans ce nouveau Rubik’s Cube, on compare avec cet outil magique les pensées des finalistes : Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Chez Emmanuel Macron, on considère que l’économie est au service des humains, de leur développement et de leur bien-être. À la hache, liberté (portée historiquement par la droite) + égalité (portée historiquement par la gauche) = macronisme. Son programme vise la croissance économique parce que, pour lui, croissance = progrès.
Exemples :
Chez Marine Le Pen, on place la nation et l’identité française en premiers, et le programme poursuit cette idée. À cette prio, tu peux ajouter une position économique sociale qui la différencie notamment de son père.
Exemples :
Alors que le pouvoir d'achat est un sujet central de la campagne, cette taxe qui touche des millions de gens apparaît comme un levier mobilisable. On pèse le pour et le contre.
- Chaque année, les Français ayant une télé chez eux doivent payer la "contribution à l'audiovisuel public", allant de 88 à 138 €.
- Ça concerne 28 millions de foyers et 79 000 entreprises, qui versent en tout 3 milliards €/an.
- Cette taxe sert à financer l’audiovisuel public, càd les médias détenus partiellement ou entièrement par l'État - par ex : Radio France, France Télévisions, France Médias Monde ou l'INA.
Pour sa suppression
- C’est un impôt obsolète car il ne correspond plus à la réalité avec la multiplication des écrans, et injuste car il ignore les différences de revenus des ménages.
- Cette suppression va de pair avec celle de la taxe d’habitation qui était collectée en même temps (et supprimée par E. Macron).
- Sa collecte coûte cher, autant l'intégrer dans les impôts et l'ajouter au budget de l'État.
Sont pour : E. Macron, V. Pécresse, E. Zemmour, M. Le Pen.
Contre sa suppression
- Il y a un risque que cette suppression ne soit pas totalement compensée par des nouvelles sources de financement.
- L’audiovisuel public pourrait être menacé de disparition, car son financement serait soumis au gouv en place.
- La redevance est le meilleur moyen d’assurer l'indépendance des radios et télés du secteur public.
C'est l'avis de : A. Hidalgo, J-L. Mélenchon.
Ne se prononcent pas : J. Lassalle, N. Dupont-Aignan, Y. Jadot, P. Poutou, N. Arthaud, F. Roussel
On pèse le pour et le contre avec nos copains du Drenche.
- En 2018, après son élection, E. Macron supprime l’ISF, qui concernait les personnes ayant un capital - biens immobiliers, épargne, placements... - supérieur à 1,3 million €.
- Il le remplace par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) : un impôt sur le patrimoine immobilier supérieur à 1,3 million €.
- Très populaire - 77 % de la population souhaite le rétablissement de l'ISF en 2019 -, cette question de la taxation des plus favorisés revient à chaque élection. Cette année, les candidats proposent des modalités différentes.
Pour le rétablissement
- Le remplacement de l’ISF par l'IFI a renforcé les inégalités en faveur des plus riches, car ils ont un patrimoine composé en majorité d’actions.
- Cela n’a pas encouragé l’investissement ou la création d’emplois, comme l'avait promis E. Macron.
- Il faudrait un nouvel ISF qui imposerait tous les actifs (mobiliers, immobiliers, financiers) et qui financerait les urgences écologiques et sociales.
Sont pour : tous les candidats sauf E. Zemmour, E. Macron et V. Pécresse.
Contre le rétablissement
- En France, les impôts sont parmi les plus élevés au monde alors que moins de la moitié des ménages paient l’impôt sur le revenu.
- L’ISF incite les plus riches à s’exiler et profite à nos voisins : en 35 ans, 30 000 à 40 000 ménages sont partis, soit plusieurs centaines de milliards d’euros qui auraient pu être investis en France.
- L'IFI devrait être réformé : il doit être européen et appliqué qu’au-delà de 3 millions € de patrimoine immobilier pour réellement refléter ce qu'est la fortune.
Sont contre : E. Zemmour, E. Macron et V. Pécresse.
En 2021, les députés ont rejeté une proposition de loi autorisant l'assistance médicalisée à mourir. Du fait de ses implications morales, médicales et philosophiques, le sujet fait toujours débat. On pèse le pour et le contre avec Le Drenche.
- La France interdit l’euthanasie active - quand un médecin administre un produit létal à un malade pour qu’il meure - et le suicide assisté - quand un médecin donne au patient une substance mortelle pour qu’il se l’administre.
- Depuis 2016, la loi Claeys-Leonetti autorise l’euthanasie passive - quand, après accord entre médecin et patient, les traitements médicaux sont stoppés pour que la personne atteinte d’une maladie grave et incurable décède.
- En Europe, l’euthanasie active est légale en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg. L’Autriche et la Suisse autorisent le suicide assisté.
Les pour
- 94 % des Français sont pour la légalisation de l’euthanasie active quand nécessaire.
- Les gens doivent pouvoir choisir les conditions de leur mort.
- Ne pas légaliser crée une inégalité entre ceux qui ont assez d’argent pour bénéficier d’une aide à mourir à l’étranger et les autres.
Sont pour : les candidats entre la gauche et la gauche de la gauche.
Les contre
- Le monde de la santé a progressé dans l’allègement de la douleur, une des causes des demandes d'aide à mourir.
- Un doute sur la volonté du patient à mourir peut persister.
- La légalisation de l’euthanasie pourrait mener à des dérives avec par ex, la tentation d’euthanasier les personnes âgées.
Sont contre : les candidats de centre droit à la droite de la droite.
Ne se prononcent pas : J. Lassalle, F. Roussel.
Avec Le Drenche, on t'aide à peser le pour et le contre pour te forger ton opinion sur ce sujet qui divise pas mal les candidates et candidats.
- Le nucléaire représente 60 à 70 % de l’électricité produite en France, avec 56 réacteurs en activité.
- En février, il a reçu un label "vert" par la Commission européenne, qui a ainsi reconnu sa contribution à la lutte contre le changement climatique.
- Même si la France dépend peu de la Russie pour son énergie, la guerre en Ukraine a remis le sujet de l'indépendance énergétique sur la table.
Les pour
- Écologie : le nucléaire émet bien moins de CO2, un des principaux gaz à effet de serre, que le charbon.
- Timing : on a besoin de lui pour atteindre l’objectif de neutralité carbone fixé par l’UE : ne pas émettre plus de gaz à effet de serre qu'on ne peut en absorber d’ici 2050.
- Coût : un système électrique avec de nouveaux réacteurs et une partie des anciens serait moins cher et plus efficace qu’un système à 100 % d’énergies renouvelables.
Sont pour : candidatures du centre droit à la droite de la droite, et 1 à la gauche de la gauche (F. Roussel).
Les contre
- Sécurité : les réacteurs français vieillissent et présentent un risque d’accident sur les populations et sur l'environnement.
- Déchets : il n'existe pas de solution sûre pour gérer les déchets radioactifs.
- Insuffisance : dans les 70’s, la France a investi dans l’énergie nucléaire pour réduire sa dépendance énergique, or elle importe toujours du gaz et du pétrole.
Sont contre : candidatures de la gauche de la gauche à la gauche, et 1 du centre droit (J. Lassalle).
C'est un des sujets qui divise les candidatures à la présidentielle. Avec nos copains du Drenche, on t'aide à peser le pour et le contre.
- En France, depuis 2000, la durée légale du temps de travail est de 35h/semaine, mais peut varier en fonction de l’entreprise.
- En 2016, 70 % des salariés français aux 35h travaillaient plus.
- Ce débat est revenu avec la pandémie qui a conduit à se questionner sur la place du boulot dans nos vies.
Les pour
- Travailler moins serait bon pour l’écologie - déplacements limités, moins de données échangées...- et diminuerait les inégalités femmes-hommes, car les tâches ménagères seraient mieux réparties si les hommes travaillaient moins.
- Pour le syndicat salarié CGT, qui prône les 32h, baisser le temps de travail permettrait de créer plus d'emplois, ce qui contribuerait à augmenter la consommation et à relancer la production nationale.
- Ce serait le sens du progrès : l'histoire va vers un travail plus productif et moins chronophage.
C'est l'avis des candidatures entre l'extrême gauche et la gauche.
Les contre
- La France est 23e au monde en termes de richesses créées vs 11e dans les 80's, et elle baisserait encore si on réduisait les heures travaillées.
- Les salariés français travaillent moins que leurs voisins : 1 680 h en 2019 vs 1 921 h au UK par ex. La moyenne dans l’UE est de 1 846 h.
- Il faudra travailler + et + longtemps pour que le système des retraites fonctionne, car d’ici 2030, il y aura seulement 1,61 actif cotisant par retraité.
C'est l'avis des candidatures du centre/centre droit à l'extrême droite.
Ne se prononce pas : J. Lassalle.
La culture n'est pas un enjeu phare de l'élection, mais on a retenu 2 sujets : l'audiovisuel public et la promotion de la culture.
- La culture a été secouée par la pandémie avec les fermetures récurrentes et prolongées de ses lieux. Le secteur a été soutenu par 14 Mds € débloqués entre début 2020 et fin 2021, soit x4 par rapport au budget annuel du ministère.
- Audiovisuel public = médias dont la mission #1 est le service public + sont détenus partiellement ou entièrement par l'État, comme Radio France, France Télévisions, France Médias Monde ou l'INA.
- Redevance audiovisuelle : taxe de 88-138 €/an prélevée par foyer pour ceux qui ont une TV (hors ordi) pour financer l'essentiel de l'audiovisuel public.
Supprimer la redevance TV
- Pour : V. Pécresse, E. Macron
- Pour + privatiser : M. Le Pen, E. Zemmour
- Ne se prononcent pas : Y. Jadot, N. Arthaud, N. Dupont-Aignan, P. Poutou, F. Roussel, A. Hidalgo, J. Lassalle, J-L. Mélenchon
Promotion de la culture
- Augmenter son budget : J-L. Mélenchon, Y. Jadot, F. Roussel
- Rendre la culture + accessible : V. Pécresse, J. Lassalle, N. Dupont-Aignan, E. Macron
- Soutenir le patrimoine : E. Zemmour
- Financer la création indépendante : A. Hidalgo, J. Lassalle
- Ne se prononcent pas : M. Le Pen, P. Poutou, N. Arthaud
Pour creuser, on te recommande ce comparateur.
On compare des propositions pour la présidentielle qui influencent ton portefeuille. 3 sujets : la TVA, l'impôt sur la fortune et l'héritage.
- TVA : impôt indirect sur un produit ou un service. Env la moitié des recettes fiscales de l’État (2014). Outil clé pour le pouvoir d'achat, elle s'applique à tout le monde, mais varie selon les produits.
- L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) remplace l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) depuis 2018 et vise les patrimoines immobiliers > 1,3 M €.
- Héritage : depuis 2020, il n’y a pas de taxe sur les 100k premiers € versés max tous les 15 ans par les parents à leurs enfants. Au-delà, les droits de succession vont de 5 à 45 %. L'héritage serait la 1re cause d'inégalité en France : les + riches héritent de 180 fois + que la moyenne.
TVA
- Fin de la TVA : N. Arthaud, P. Poutou, N. Dupont-Aignan (que sur certains produits)
- Réduire la TVA : F. Roussel
- Réduire sur certains produits : V. Pécresse, A. Hidalgo, Y. Jadot, J-L. Mélenchon, J. Lassalle
- Ne se prononcent pas : M. Le Pen, E. Zemmour, E. Macron
ISF/IFI
- Rétablir l’ISF : P. Poutou, J. Lassalle, N. Dupont-Aignan, F. Roussel, J-L. Mélenchon
- Remplacer par un ISF climatique : A. Hidalgo, Y. Jadot
- Moduler l'IFI en exonérant tout ou partie de la résidence principale : V. Pécresse, E. Zemmour
- Seules dans leur catégorie : M. Le Pen (remplacer l’IFI par un impôt sur la fortune financière), N. Arthaud (exproprier les grandes fortunes)
- Ne se prononce pas : E. Macron
Droits de succession
- Favoriser les transmissions des gens qui ont beaucoup à transmettre : M. Le Pen, E. Zemmour, E. Macron, V. Pécresse, N. Dupont-Aignan (surtout pour les entreprises ou terres agricoles)
- Exonérer les successions modestes : F. Roussel, Y. Jadot, A. Hidalgo
- Limiter et/ou taxer davantage les successions des hauts patrimoines : J-L. Mélenchon, F. Roussel, A. Hidalgo, Y. Jadot- Ne se prononcent pas : P. Poutou, N. Arthaud, J. Lassalle
Pour creuser, tu as ce comparateur.
Un des thèmes qui préoccupent le plus en France selon les études. On a retenu 3 sujets : le nucléaire, l'éolien et la chasse.
Aujourd'hui, + de 60 % de l'énergie utilisée par la France est d'origine fossile et produit beaucoup de gaz à effet de serre. Pour atteindre ses objectifs climatiques, la France est censée remplacer les sources fossiles par de l'électricité.
En 2020, 67 % de l'électricité vient du nucléaire, 13 % de l'hydraulique, 8 % de l'éolien, 7 % du thermique fossile, 2,5 % du solaire et le reste des bioénergies.
Nucléaire : une partie des centrales nucléaires arrivent en fin de vie et le traitement de leurs déchets interroge.
Eolien : 8 000 mâts dans les champs ou en mer fâchent certains riverains.
Chasse : la France compte env 1 million de chasseurs, une population importante sur le plan électoral. L'activité est critiquée pour ses accidents parfois mortels dont un en février 2022.
Nucléaire
- Pour : V. Pécresse, E. Macron, M. Le Pen, E. Zemmour, J. Lassalle, F. Roussel, N. Dupont-Aignan
- Contre : P. Poutou, A. Hidalgo, J-L. Mélenchon, Y. Jadot
- Ne se prononce pas : N. Arthaud
Éolien
- Développer : Y. Jadot
- Stopper les nouveaux projets : N. Dupont-Aignan, M. Le Pen, J. Lassalle, E. Zemmour
- Ok mais en mer : J-L. Mélenchon, E. Macron
- S'en remettre aux habitants : V. Pécresse, J. Lassalle
- Ne se prononce pas : N. Arthaud, P. Poutou, A. Hidalgo, F. Roussel
Chasse
- Interdire à certaines périodes : J-L. Mélenchon, N. Arthaud, Y. Jadot
- Défendre la chasse : M. Le Pen, E. Zemmour, V. Pécresse, F. Roussel, J. Lassalle
- Ne se prononce pas : A. Hidalgo, P. Poutou, E. Macron
Si tu veux creuser, on te recommande ce comparateur.
On récapitule pour toi les propositions des candidats à la présidentielle sur le travail. 3 sujets phares : le montant du SMIC, la durée du temps de travail et les retraites.
Contexte
- Aujourd’hui, le SMIC, le salaire minimum, s'élève à 1 269 € nets par mois pour un temps plein.
- L’âge légal minimal de la retraite est de 62 ans, le taux maximum est attribué de fait si on part à 67 ans.
- La durée légale de travail est de 35h/semaine.
SMIC
- Augmenter : N. Arthaud, P. Poutou, A. Hidalgo, J. Lassalle, J-L. Mélenchon, F. Roussel et Y. Jadot
- Garder : E. Zemmour, M. Le Pen, et N. Dupont-Aignan
- Ne se prononce pas : V. Pécresse et E. Macron
Durée du travail
- Baisser : la gauche : N. Arthaud, P. Poutou, A. Hidalgo, J-L. Mélenchon, F. Roussel et Y. Jadot
- Garder les 35h mais encourager à travailler plus : E. Zemmour, E. Macron, N. Dupont-Aignan
- Passer à 39h : V. Pécresse
- Ne se prononce pas : J. Lassalle
Retraite
- Abaisser à 60 ans : N. Arthaud, P. Poutou, J-L. Mélenchon, F. Roussel
- Rester à 62 ans : A. Hidalgo, Y. Jadot, N. Dupont-Aignan, M. Le Pen, J. Lassalle
- Monter : à 64 ans pour E. Zemmour, à 65 ans pour V. Pécresse, E. Macron
Pour creuser, on te recommande ce comparateur.
Candidat du parti Résistons !, classé plutôt au centre, centre-droit, 2,2 % des intentions de vote au 25 mars.
Né en 55 dans les Pyrénées-Atlantiques, il a 66 ans. Il est technicien agricole. Il est élu maire à 21 ans, conseiller général, puis député depuis 2002. Il est connu pour ses interventions à l'Assemblée : une grève de la faim en 2006 pour protester contre la délocalisation d'une usine de sa circonscription ou sa venue en gilet jaune. Il s'est présenté à la présidentielle en 2017 (1,21 % des voix). Côté perso, il est issu d'une famille de bergers, il est marié et père de 4 enfants.
Propositions clés :
Candidate du Parti Socialiste (PS), classé à gauche, 2,3 % des intentions de vote au 18 mars.
Née en 59 en Espagne, elle a 62 ans. Elle est inspectrice du travail. Membre du PS depuis 94, elle conseille Martine Aubry au ministère de l'Emploi en 97. Elle sera 1re adjointe de Bertrand Delanoë, maire de Paris. En 2014, elle devient la 1re femme maire de Paris, réélue en 2020. Côté perso, elle est fille d'un ouvrier et d'une couturière, elle s'est mariée 2 fois et a 3 enfants.
Propositions clés :
Candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), classé à l'extrême gauche. Env 1 % des intentions de vote au 18 mars.
Né en 67 en Seine-Saint-Denis, il a 55 ans. Non diplômé, il a été ouvrier, actif au syndicat CGT dans l'usine Ford de Blanquefort (33) dont il a été licencié à sa fermeture en 2019. Il commence à militer jeune pour Lutte ouvrière puis la Ligue Communiste révolutionnaire, devenue NPA. Il est élu conseiller municipal à Bordeaux en 2020. Il s'est présenté aux présidentielles de 2012 et de 2017 (env 1 % à chaque fois). Côté perso, il est fils d'un postier et d'une mère au foyer, il vit avec sa moitié et père de 2 enfants.
Il souhaite changer le système : sortir du capitalisme, de la propriété privée et de l'économie de marché. Mesures phares :
Candidate de Lutte ouvrière (LO), parti classé à l’extrême gauche. De 0,2 à 1,3 % d'intentions de vote sur l'ensemble de la campagne.
Née en 1970 dans la Drôme, elle a 52 ans. Agrégée d’économie, elle l'enseigne au lycée. En parallèle, elle est engagée pour LO depuis ses 18 ans et fut porte-parole de sa prédécesseure, Arlette Laguiller à la présidentielle de 2007, avant d'être élue municipale. Porte-parole de son parti depuis 2008, elle s'est présentée à la présidentielle en 2012 (0,56 %) & 2017 (0,64 %).
Côté perso, ses parents étaient garagistes, elle vit avec sa moitié et n'a pas d'enfant.Son ambition est de sortir totalement du capitalisme pour redistribuer les richesses, Nathalie Arthaud ne vise pas la présidence mais propose un changement de société. Mesures clés :
Tout son programme ici.
Candidat pour Debout la France, parti classé entre la droite et l’extrême droite. 1,8 % des intentions de vote au 23 mars.
Né en 1961 à Paris, il a 61 ans. Diplômé de l’ENA, il commence sa carrière à la préfecture de la Région Île-de-France, puis se consacre à la politique locale dès 95 où il devient maire d'Yerres en Essonne, il est député non stop depuis 97. Il est membre du RPR, puis de l'UMP, 2 ancêtres du parti Les Républicains, puis fonde son parti en 2008. Il est candidat aux présidentielles de 2012 (1,79 %) et 2017 (4,70 %).
Côté perso, son père était courtier en vin et chasseur alpin, sa mère était au foyer, il est marié à une avocate et père de 2 filles.Son programme est souverainiste et eurosceptique, il place la France avant l’Europe. Mesures clés :
Tout son programme ici.
Président-candidat pour La République en marche (LREM), centre/centre-droit. 30,1 % des intentions de vote au 21 mars.
Né en 77 à Amiens, il a 44 ans. Diplômé de l’ENA, il devient haut fonctionnaire à l'inspection générale des finances, puis banquier d'affaires, puis ministre de l’Économie sous François Hollande et enfin, président de la République en mai 2017. Il a été membre du PS puis a lancé son mouvement, En Marche !, en 2016. Il est né de parents médecins, marié à Brigitte Trogneux, prof de lettres classiques. Il n'a pas d'enfant.
Son programme s'articule autour de 3 axes : un nouveau contrat social, l'indépendance économique et un "pacte républicain renouvelé". Propositions phares :
C’est le candidat du Parti communiste français (PCF), classé entre la gauche et l'extrême gauche, à 4 % des intentions de vote le 14 mars.
Né en 69 à Béthune, il a 52 ans. Il a été journaliste à L’Humanité, conseiller ministériel, attaché parlementaire puis député communiste depuis 2017, et enfin secrétaire national du PCF. Côté perso, il est fils de militants communistes, une employée et un élu local et journaliste. Avec sa compagne, qui est fonctionnaire, ils ont 5 enfants d’une famille recomposée.
Côté programme, il veut défendre les enjeux quotidiens des classes populaires. Ses propositions phares :
Tout son programme ici.
C'est la candidate du parti Rassemblement national (RN), classé à l’extrême droite. 17,1 % des intentions de vote au 7 mars.
Née en 68 à Neuilly-sur-Seine, elle a 53 ans. Avocate, elle débute en politique en 98 avec des mandats locaux, est députée européenne de 2004 à 2017, et présidente du Front national (FN, ancêtre du RN) de 2011 à 2021. Aujourd'hui, elle est députée et conseillère départementale. À la présidentielle en 2012, elle est 3e au 1er tour avec 17,6 % des voix, et en 2017, elle perd au 2d tour avec 33,9 %. Côté perso, elle est la fille de Jean-Marie Le Pen, cofondateur du FN. Elle a 3 enfants, a été mariée 2 fois.
Son programme s'articule autour de la sécurité, de l'immigration et du pouvoir d'achat. 10 propositions clés :
Pour aller plus loin, retrouve son programme ici et regarde cette interview vidéo.
Yannick Jadot est candidat pour le parti Europe Ecologie Les Verts (EELV), classé entre le centre-gauche et la gauche. Le 25 février, les sondages lui attribuent env 5 % des voix.
Né en 1967 en Picardie, il a fait des études d’économie, a bossé dans des ONG en Afrique et en Asie, puis a rejoint Greenpeace de 2002 à 2008. Il est député européen pour EELV depuis 2009, avait retiré sa candidature à la présidence en 2017 au profit de Benoît Hamon (PS). Côté perso, ses parents sont profs, sa compagne, journaliste, et il a 2 enfants.
Son programme a été co-construit avec plus de 10 000 personnes et a pour ambition de construire une France "écologique, sociale et républicaine". Idées clés :
Tout son programme ici.
Jean-Luc Mélenchon (JLM) est candidat pour La France insoumise, classée entre la gauche radicale et l'extrême gauche. Env 10 % d'intentions de vote mi-février.
Né en 1951 à Tanger, au Maroc, JLM a commencé sa vie pro en étant prof puis journaliste. Il est issu du Parti socialiste, avec lequel il a été élu local puis sénateur et ministre dans le gouv Jospin. Il fait sécession en 2008 où il fonde le Parti de gauche, puis en 2016, il lance La France insoumise. Il est député européen de 2009 à 2017, puis député français depuis. Côté perso, son père est postier, sa mère, institutrice. Il a une fille avec son ex-épouse.
Côté programme, il propose une "rupture écologique et sociale". Idées clés :
Tout son programme ici.
Eric Zemmour est candidat du parti Reconquête!, classé à l'extrême-droite, il réunit 14,3 % des intentions de vote mi février.
Il est né en 1958 en Seine-Saint-Denis. Diplômé de SciencesPo, il est devenu journaliste, chroniqueur et écrivain. Depuis 2011, il a été condamné 2 fois pour provocation à la discrimination et à la haine raciale. Côté perso, il vient d'une famille de Français juifs d’Algérie. Son père bosse dans une pharmacie, sa mère est au foyer. Il a 3 enfants avec une avocate dont il est séparé.
Son programme s'articule autour de 5 prios : identité, instruction, impôts, industrie, indépendance. Ses propositions phares :
Valérie Pécresse est la candidate du parti Les Républicains (LR), droite, 15,8 % des intentions de vote au 8 février.
Valérie Pécresse a 54 ans, elle est née à Neuilly-sur-Seine, près de Paris, un 14 juillet, ça ne s’invente pas. Elle a fait HEC + l’ENA. Elle est élue députée en 2002 et en 2007, mais entre cette année-là dans le gouv Fillon, pendant la présidence Sarkozy. Elle est ministre de l’Enseignement supérieur puis du Budget et porte-parole du gouv jusqu’en 2012. Depuis 2015, elle préside la région Île-de-France où elle siège en tant que conseillère élue depuis 2004. Côté perso, son père a bossé pour Bolloré, son mari pour Alstom, ils ont 3 enfants.
Son programme ambitionne de "concilier rigueur et solidarité", via 3 axes : l'ordre, le pouvoir d'achat et la baisse de la dépense publique, la puissance de la France dans le monde.
On retient 11 mesures phares :
Pic et pic et colegram. + de 50 % de la Voxe Fam' nous a dit qu'elle ne savait pas pour qui voter à la présidentielle. Plutôt que de rester comme une poule devant son couteau, on a une méthode pour t’aider à décider : le jugement majoritaire. C’est pas de nous, mais de 2 têtes bien faites du CNRS, Michel Balinski et Rida Laraki.
Le principe, c’est de te permettre de juger chacun des candidats avec toute la nuance de ta pensée en leur attribuant une mention : très bien / bien / assez bien / passable / insuffisant / à rejeter. Après les votes, la mention majoritaire de chaque candidat est calculée. Celui ou celle avec la meilleure mention médiane remporte l'élection - sachant que médiane = ligne qui sépare l'électorat en 2 parts égales. En fait, c’est assez intuitif, c’est comme ça que tu décides tous les jours dans la colloc' si vous allez regarder l’intégrale de Star Wars ou lancer une partie de bingo.
Comme, a priori, t’habites pas à plusieurs dans ta tête, non, tu pourras pas départager ton vote en 2. Mais en faisant cette exercice de jugement, tu affines ton opinion. Tu peux t’entraîner dès maintenant avec la liste des candidats déclarés. Range cette note dans ton téléphone et recommence régulièrement au long du doux chemin qui nous conduit au 1er tour du 10 avril.
Le débat sur le vote blanc, c’est comme les cas contacts ou les leggings, ça s’en va et ça revient.
Définitions : vote blanc = absence de choix = enveloppe vide ou bulletin vierge. Vote nul = bulletin modifié. Ça peut être un bulletin avec la tête à Toto ou une lettre d'amour pour la dame de la mairie.
Ces 2 votes sont comptés, mais ne comptent pas. On t'explique.
Entre 93 et 2012, 26 propositions de loi ont échoué à faire reconnaître le vote blanc par les députés, jusqu’à 2014 où on le reconnaît, mais version allégée : on décide de ne plus comptabiliser ensemble les votes blancs et les votes nuls, on fait 2 tas, et c'est là qu'on s'aperçoit que le vote blanc augmente. Mais aucun n'est considéré comme "suffrage exprimé".
Or, aujourd'hui, "le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés", càd, uniquement par ceux qui ont mis un des bulletins proposés dans l'urne. Et ça fait la diff, car, si on avait compté les votes blancs (et nuls jusqu’à 2014) comme exprimés, ni J. Chirac en 95 ni F. Hollande en 2012 n’auraient été élus.
Différents mouvements défendent le vote blanc comme remède à la crise démocratique et à l'abstention, mais plusieurs arguments bloquent : que se passe-t-il en cas d’élection invalide ? On revote ? On abaisse le pourcentage nécessaire ? Et d'ailleurs, que veulent dire ces bulletins ? Est-ce du désintérêt, du rejet des candidats, du vote, une contestation générale ? Bref, les 2 camps ne sont pas d'accord.
En France, c'est la Ve République depuis 1958, et son manuel, aka la Constitution, a créé un président fort. Sur le papier, il incarne l’autorité de l’État, chapeaute les armées, garantit le respect de la Constitution, le bon fonctionnement des pouvoirs publics, et la continuité et l’intégrité de l’État. À la hache : il est en charge de protéger la France contre les menaces intérieures et extérieures, et assurer que l'État serve en continu les citoyens. Mais c'est aussi la personne qui, élue sur un programme, va impulser une politique pour le pays.
Pour ça, la fonction prévoit des pouvoirs propres et d'autres qui exigent un aval.
Pouvoirs solos :
Il a besoin de validations pour :
Ces pouvoirs sont donc encore plus forts quand la majorité à l'Assemblée Nationale est du même bord que le président car, a priori, ils regardent dans la même direction. Si la majorité parlementaire est de l'opposition, en revanche, la ou le Premier Ministre devra venir de ce camp et pourra alors bloquer des décisions, c'est la cohabitation.
Pour voter à ces élections, c'est simple : il faut avoir la nationalité française, plus de 18 ans et ton nom sur les listes électorales - celles de ta mairie si tu résides en France ou une liste consulaire si t'es à l'étranger.
On te recommande un exo, là tout de suite, en 2 minutes top chrono :
Psst. Il paraît qu'on a listé des outils magiques pour t'aider à t'inscrire en bonne et due forme, dans la boîte à outils, là, juste en dessous.
Easy peazy.
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