L'antisèche de la présidentielle

T'es lost in elections ?

  • Tu es au bon endroit. Oui, Il n'a pas échappé à ta sagacité qu'on élit cette année notre futur·e Président·e de la République.
  • On t'a donc concocté un guide ultime pour te décider sereinement et éviter de faire la toupie au gré des sondages et des petites phrases. Au menu : une liste d'outils pour faire ton choix, un bristol par candidature, les pour/contre sur le sujets clés + un guide pratique pour voter.
  • Tu peux d'ores et déjà inscrire dans ton agenda les 10 et 24 avril : 1er et 2nd tours.

    Psst. Cette page est mise à jour au fur et à mesure de la campagne. Pour chaque programme qu'on présente, on donne les mesures qui reviennent le plus fréquemment.

Je cherche, je trouve

Envie d'y voir plus clair plus rapidement ? Trouvez l'antisèche qu'il vous faut avec ce moteur de recherche👇

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On a rien trouvé par ici, désolé !

Si t'es perdue dans ta procu(ration)

Il est encore temps :

1/ identifie une âme charitable,

2/ non, elle n’a pas besoin d’habiter dans ta ville, mais devra aller dans ton bureau de vote,

3/ avec sa date de naissance, remplis ta demande en ligne,

4/ fais-la valider au commissariat ou à la gendarmerie,

5/ dis merci 😘.

Votera ? Votera pas ?

Abstention, vote blanc, vote nul. Précis de vocabulaire pour lost in elections.

L’abstention, c’est ne pas voter quand on est inscrit sur les listes électorales. On la considère souvent comme un indicateur de la santé d’une démocratie. Or, de 15 % en 1965, l’abstention atteint 26 % au 1er tour de la présidentielle de 2022, un poil en dessous du pic de 28 % en 2002. Cette année, quasi une personne de 25-34 ans sur 2 et 33 % des ouvriers n’ont pas voté, alors que 81 % des retraités se sont déplacés.

Vote blanc = absence de choix = enveloppe vide ou bulletin vierge. Vote nul = bulletin modifié. Ça peut être un bulletin avec la tête à Toto ou une lettre d'amour pour la dame de la mairie. Ces 2 votes sont comptés, mais ne comptent pas. Car aucun n'est considéré comme "suffrage exprimé". Or, aujourd'hui, "le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés", càd, uniquement par ceux qui ont mis un des bulletins proposés dans l'urne. Et ça fait la diff, car, si on avait compté les votes blancs (et nuls jusqu’à 2014) comme exprimés, ni J. Chirac en 95 ni F. Hollande en 2012 n’auraient été élus.

Si l’abstention et les votes blancs/nuls sont ultra différents - le 1er est passif, le 2d, actif - leur impact sur le scrutin est le même : nul. Ils ne changent pas le résultat final, donc si tu veux t'exprimer, il faut voter. Aucun des finalistes ne te correspond vraiment ? Souviens-toi que les 12 et 19 juin, ce sont les législatives, pendant lesquelles on désignera les 577 députés. C'est important car la ou le futur Premier ministre devra venir de la majorité de la nouvelle Assemblée. C'est une 2e fenêtre pour influer sur la politique des 5 ans à venir.

Et hop, ton bristol sur l’immigration pour le 2nd tour

Rembobine Gwendoline, c'est quoi un immigré ?

Selon l’Insee, l’agence publique des statistiques, c’est "une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France". On reste donc immigré même quand on devient français.

Y a combien de personnes immigrées en France ?

En 2021, on compte 7 millions d’immigrés, soit 10,3 % de la population totale. Pour te donner une idée, c'est beaucoup moins qu'aux US, en Arabie Saoudite, au UK, ou en Allemagne. Parmi eux, un gros tiers - soit 2,5 millions - a la nationalité française. Au total, la France compte 5,3 millions d’étrangers cad, n'ayant pas la nationalité, soit 7,5 % de la population. Mas o menos dans la médiane des pays développés.

Et comment ça évolue ?

Les immigrés représentaient 5 % de la population totale en 1946 et 7,4 % en 1975, vs donc un peu plus de 10 % aujourd’hui. Mais pour bien comprendre l’évolution d’année en année, il faut regarder le solde migratoire, càd le nombre d’arrivées moins le nombre de départs, ce qui donne à peu près le nombre d’immigrés supplémentaires /an. En 2020, la dernière année pour laquelle il y a des stats, c’est 169 000 personnes. Sachant que 2020 = Covid année 1. En 2019, le nombre total d’immigrés a augmenté de 214 000 personnes.

Et les clandestins, on les compte ?

Non. Le ministre de l’Intérieur estimait en 2021 qu’il y avait entre 600 000 et 700 000 personnes en situation irrégulière. La même année, 121 000 personnes ont demandé l’asile. Ici, on parle des réfugiés qui craignent pour leur vie dans leur pays. Concernant l’accueil des migrants et des demandeurs d’asile par rapport au nombre d’habitants, la France se situe dans la moyenne des pays européens.

Et l'immigration joue sur les comptes publics ?

Les immigrés coûtent environ 14 milliards € /an aux dépenses publiques. Mais ils contribuent à travers la TVA sur leurs achata, les cotisations sociales et les impôts. Au total, l’OCDE - organisation internationale qui aide les États à coopérer et à se développer - estime que l’impact budgétaire de l’immigration pour la France est légèrement positif. Autrement dit, les immigrés rapportent à l’État environ 1,02 % de plus que ce qu’ils coûtent.

On t’a concocté un bristol spécial économie pour le 2nd tour

Rembobine Maïline, tu m'intéresses.

Et tu n’es pas la seule. Selon les études, le pouvoir d’achat a été le sujet #1 de la campagne. Pour commencer, s’il y a des nuances, le ministère de l’Économie annonce que le pouvoir d’achat a globalement augmenté de 8 % entre 2017 et 2022.

Et y a plus de pauvres aujourd'hui qu'avant ?

De 2017 à 2021, le taux de pauvreté a oscillé entre 14,1 % et 14,6 %, vs 16,8 % des Européens en 2018. Si on prend du recul, le taux de pauvreté a diminué depuis les 70’s, mais est aujourd’hui plus élevé qu’au milieu des 2000’s.

Et chez les riches ?

Selon l'Observatoire des inégalités, est riche une personne qui gagne 2 fois le revenu médian, soit plus de 3 470€/mois. En 2020, c'est 8,2% de la population. Depuis les 90's, leur nombre évolue peu mais leur richesse augmente. Ainsi, la fortune des milliardaires français a fait x 5 en 10 ans. Et le remplacement de l’ISF par un impôt sur la fortune immobilière (IFI) en 2017 semble avoir convaincu les plus fortunés de rester en France.

Et c'est vrai qu'on est surtaxés ?

Selon la dernière donnée fiable, on se disputait en 2019 la 1re place avec le Danemark, tout en étant talonnés par la Belgique. Concrètement, 43,5 % de notre PIB - les richesses produites chaque année - vont aux impôts.

Et on les jette par les fenêtres ces impôts ?

On te laisse juge, mais ce qu’on peut te dire, c’est qu’ils réduisent les inégalités. Alors que ces dernières ont fortement augmenté depuis 10 ans, la redistribution (ce que tu es susceptible de recevoir via des aides sociales, mais aussi l'école, la santé, etc.) a amorti l’écart entre revenus les plus élevés et revenus les plus faibles.

On en paye trop alors ?

En 2018, si on inclut les transferts en nature comme l’école ou la santé, les 2/3 des individus en France reçoivent en moyenne davantage en prestations et en services publics qu’ils ne versent en impôts, taxes et contributions sociales.

Ok, autre chose ?

Yep, si tu veux comparer les programmes des 2 candidats sur les impôts, c’est par là.

Si tu ne sais plus où sont ta gauche et ta droite...

... la politique française non plus. Au 1er tour de la présidentielle, les partis Socialiste et Les Républicains ont quasi disparu. Pour t’aider à y voir clair dans ce nouveau Rubik’s Cube, on compare avec cet outil magique les pensées des finalistes : Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Chez Emmanuel Macron, on considère que l’économie est au service des humains, de leur développement et de leur bien-être. À la hache, liberté (portée historiquement par la droite) + égalité (portée historiquement par la gauche) = macronisme. Son programme vise la croissance économique parce que, pour lui, croissance = progrès.

Exemples :

  • Économie : investir 30 Mds € dans les secteurs d’avenir
  • Pouvoir d'achat : faciliter le cumul emploi-retraite
  • Santé : recruter à l'hôpital et mieux l'articuler avec la médecine de ville
  • Climat : développer le nucléaire, le solaire et l'éolien en mer
  • École : faire une grande réforme de la formation pro
  • Emploi : RSA conditionné à une activité vers l'insertion pro, retraite à 64 ans (et non plus 65 depuis lundi)
  • Culture : pass culture de 500 € pour financer la conso culturelle des jeunes
  • Immigration : responsabilité et solidarité au niveau européen

Chez Marine Le Pen, on place la nation et l’identité française en premiers, et le programme poursuit cette idée. À cette prio, tu peux ajouter une position économique sociale qui la différencie notamment de son père.

Exemples :

  • Économie : créer un fonds souverain français, càd un fonds d'investissement d'État
  • Pouvoir d'achat : aides sociales réservées aux Français
  • Santé : revaloriser les salaires des soignants, ajouter des maisons de santé
  • Climat : développer nucléaire, hydrogène et stopper l'éolien
  • École : suppr. l'enseignement de langue et de culture d'origine
  • Emploi : pas de cotisations au SMIC, retraite 60 - 62 ans
  • Culture : création d'un service national du patrimoine
  • Immigration : suppression du droit du sol

Faut-il supprimer la redevance audiovisuelle ?

Alors que le pouvoir d'achat est un sujet central de la campagne, cette taxe qui touche des millions de gens apparaît comme un levier mobilisable. On pèse le pour et le contre.

- Chaque année, les Français ayant une télé chez eux doivent payer la "contribution à l'audiovisuel public", allant de 88 à 138 .
- Ça concerne 28 millions de foyers et 79 000 entreprises, qui versent en tout 3 milliards €/an.
- Cette taxe sert à financer l’audiovisuel public, càd les médias détenus partiellement ou entièrement par l'État - par ex : Radio France, France Télévisions, France Médias Monde ou l'INA.

Pour sa suppression

- C’est un impôt obsolète car il ne correspond plus à la réalité avec la multiplication des écrans, et injuste car il ignore les différences de revenus des ménages.

- Cette suppression va de pair avec celle de la taxe d’habitation qui était collectée en même temps (et supprimée par E. Macron).

- Sa collecte coûte cher, autant l'intégrer dans les impôts et l'ajouter au budget de l'État.

Sont pour : E. Macron, V. Pécresse, E. Zemmour, M. Le Pen.

Contre sa suppression

- Il y a un risque que cette suppression ne soit pas totalement compensée par des nouvelles sources de financement.

- L’audiovisuel public pourrait être menacé de disparition, car son financement serait soumis au gouv en place.

- La redevance est le meilleur moyen d’assurer l'indépendance des radios et télés du secteur public.

C'est l'avis de : A. Hidalgo, J-L. Mélenchon.

Ne se prononcent pas : J. Lassalle, N. Dupont-Aignan, Y. Jadot, P. Poutou, N. Arthaud, F. Roussel

Faut-il rétablir l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ?

On pèse le pour et le contre avec nos copains du Drenche.

- En 2018, après son élection, E. Macron supprime l’ISF, qui concernait les personnes ayant un capital - biens immobiliers, épargne, placements... - supérieur à 1,3 million €.
- Il le remplace par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) : un impôt sur le patrimoine immobilier supérieur à 1,3 million €.
- Très populaire - 77 % de la population souhaite le rétablissement de l'ISF en 2019 -, cette question de la taxation des plus favorisés revient à chaque élection. Cette année, les candidats proposent des modalités différentes.

Pour le rétablissement

- Le remplacement de l’ISF par l'IFI a renforcé les inégalités en faveur des plus riches, car ils ont un patrimoine composé en majorité d’actions.

- Cela n’a pas encouragé l’investissement ou la création d’emplois, comme l'avait promis E. Macron.

- Il faudrait un nouvel ISF qui imposerait tous les actifs (mobiliers, immobiliers, financiers) et qui financerait les urgences écologiques et sociales.

Sont pour : tous les candidats sauf E. Zemmour, E. Macron et V. Pécresse.

Contre le rétablissement

- En France, les impôts sont parmi les plus élevés au monde alors que moins de la moitié des ménages paient l’impôt sur le revenu.

- L’ISF incite les plus riches à s’exiler et profite à nos voisins : en 35 ans, 30 000 à 40 000 ménages sont partis, soit plusieurs centaines de milliards d’euros qui auraient pu être investis en France.

- L'IFI devrait être réformé : il doit être européen et appliqué qu’au-delà de 3 millions € de patrimoine immobilier pour réellement refléter ce qu'est la fortune.

Sont contre : E. Zemmour, E. Macron et V. Pécresse.

Faut-il légaliser l'euthanasie ?

En 2021, les députés ont rejeté une proposition de loi autorisant l'assistance médicalisée à mourir. Du fait de ses implications morales, médicales et philosophiques, le sujet fait toujours débat. On pèse le pour et le contre avec Le Drenche.

- La France interdit l’euthanasie active - quand un médecin administre un produit létal à un malade pour qu’il meure - et le suicide assisté - quand un médecin donne au patient une substance mortelle pour qu’il se l’administre.
- Depuis 2016, la loi Claeys-Leonetti autorise l’euthanasie passive - quand, après accord entre médecin et patient, les traitements médicaux sont stoppés pour que la personne atteinte d’une maladie grave et incurable décède.
- En Europe, l’euthanasie active est légale en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg. L’Autriche et la Suisse autorisent le suicide assisté.

Les pour

- 94 % des Français sont pour la légalisation de l’euthanasie active quand nécessaire.

- Les gens doivent pouvoir choisir les conditions de leur mort.

- Ne pas légaliser crée une inégalité entre ceux qui ont assez d’argent pour bénéficier d’une aide à mourir à l’étranger et les autres.

Sont pour : les candidats entre la gauche et la gauche de la gauche.

Les contre

- Le monde de la santé a progressé dans l’allègement de la douleur, une des causes des demandes d'aide à mourir.

- Un doute sur la volonté du patient à mourir peut persister.

- La légalisation de l’euthanasie pourrait mener à des dérives avec par ex, la tentation d’euthanasier les personnes âgées.

Sont contre : les candidats de centre droit à la droite de la droite.

Ne se prononcent pas : J. Lassalle, F. Roussel.

Faut-il développer ou sortir du nucléaire ?

Avec Le Drenche, on t'aide à peser le pour et le contre pour te forger ton opinion sur ce sujet qui divise pas mal les candidates et candidats.

- Le nucléaire représente 60 à 70 % de l’électricité produite en France, avec 56 réacteurs en activité.
- En février, il a reçu un label "vert" par la Commission européenne, qui a ainsi reconnu sa contribution à la lutte contre le changement climatique.
- Même si la France dépend peu de la Russie pour son énergie, la guerre en Ukraine a remis le sujet de l'indépendance énergétique sur la table.

Les pour

- Écologie : le nucléaire émet bien moins de CO2, un des principaux gaz à effet de serre, que le charbon.

- Timing : on a besoin de lui pour atteindre l’objectif de neutralité carbone fixé par l’UE : ne pas émettre plus de gaz à effet de serre qu'on ne peut en absorber d’ici 2050.

- Coût : un système électrique avec de nouveaux réacteurs et une partie des anciens serait moins cher et plus efficace qu’un système à 100 % d’énergies renouvelables.

Sont pour : candidatures du centre droit à la droite de la droite, et 1 à la gauche de la gauche (F. Roussel).

Les contre

- Sécurité : les réacteurs français vieillissent et présentent un risque d’accident sur les populations et sur l'environnement.

- Déchets : il n'existe pas de solution sûre pour gérer les déchets radioactifs.

- Insuffisance : dans les 70’s, la France a investi dans l’énergie nucléaire pour réduire sa dépendance énergique, or elle importe toujours du gaz et du pétrole.

Sont contre : candidatures de la gauche de la gauche à la gauche, et 1 du centre droit (J. Lassalle).

Faut-il réduire le temps de travail ?

C'est un des sujets qui divise les candidatures à la présidentielle. Avec nos copains du Drenche, on t'aide à peser le pour et le contre.

- En France, depuis 2000, la durée légale du temps de travail est de 35h/semaine, mais peut varier en fonction de l’entreprise.
- En 2016, 70 % des salariés français aux 35h travaillaient plus.
- Ce débat est revenu avec la pandémie qui a conduit à se questionner sur la place du boulot dans nos vies.

Les pour

- Travailler moins serait bon pour l’écologie - déplacements limités, moins de données échangées...- et diminuerait les inégalités femmes-hommes, car les tâches ménagères seraient mieux réparties si les hommes travaillaient moins.

- Pour le syndicat salarié CGT, qui prône les 32h, baisser le temps de travail permettrait de créer plus d'emplois, ce qui contribuerait à augmenter la consommation et à relancer la production nationale.

- Ce serait le sens du progrès : l'histoire va vers un travail plus productif et moins chronophage.

C'est l'avis des candidatures entre l'extrême gauche et la gauche.

Les contre

- La France est 23e au monde en termes de richesses créées vs 11e dans les 80's, et elle baisserait encore si on réduisait les heures travaillées.

- Les salariés français travaillent moins que leurs voisins : 1 680 h en 2019 vs 1 921 h au UK par ex. La moyenne dans l’UE est de 1 846 h.

- Il faudra travailler + et + longtemps pour que le système des retraites fonctionne, car d’ici 2030, il y aura seulement 1,61 actif cotisant par retraité.

C'est l'avis des candidatures du centre/centre droit à l'extrême droite.

Ne se prononce pas : J. Lassalle.

Le bristol des bristols sur la culture

La culture n'est pas un enjeu phare de l'élection, mais on a retenu 2 sujets : l'audiovisuel public et la promotion de la culture.

- La culture a été secouée par la pandémie avec les fermetures récurrentes et prolongées de ses lieux. Le secteur a été soutenu par 14 Mds débloqués entre début 2020 et fin 2021, soit x4 par rapport au budget annuel du ministère.
- Audiovisuel public = médias dont la mission #1 est le service public + sont détenus partiellement ou entièrement par l'État, comme Radio France, France Télévisions, France Médias Monde ou l'INA.
- Redevance audiovisuelle : taxe de 88-138 €/an prélevée par foyer pour ceux qui ont une TV (hors ordi) pour financer l'essentiel de l'audiovisuel public.

Supprimer la redevance TV

- Pour : V. Pécresse, E. Macron

- Pour + privatiser : M. Le Pen, E. Zemmour

- Ne se prononcent pas : Y. Jadot, N. Arthaud, N. Dupont-Aignan, P. Poutou, F. Roussel, A. Hidalgo, J. Lassalle, J-L. Mélenchon

Promotion de la culture

- Augmenter son budget : J-L. Mélenchon, Y. Jadot, F. Roussel

- Rendre la culture + accessible : V. Pécresse, J. Lassalle, N. Dupont-Aignan, E. Macron

- Soutenir le patrimoine : E. Zemmour

- Financer la création indépendante : A. Hidalgo, J. Lassalle

- Ne se prononcent pas : M. Le Pen, P. Poutou, N. Arthaud

Pour creuser, on te recommande ce comparateur.

Le bristol des bristols sur ta money

On compare des propositions pour la présidentielle qui influencent ton portefeuille. 3 sujets : la TVA, l'impôt sur la fortune et l'héritage.

- TVA : impôt indirect sur un produit ou un service. Env la moitié des recettes fiscales de l’État (2014). Outil clé pour le pouvoir d'achat, elle s'applique à tout le monde, mais varie selon les produits.
- L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) remplace l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) depuis 2018 et vise les patrimoines immobiliers > 1,3 M .
- Héritage : depuis 2020, il n’y a pas de taxe sur les 100k premiers € versés max tous les 15 ans par les parents à leurs enfants. Au-delà, les droits de succession vont de 5 à 45 %. L'héritage serait la 1re cause d'inégalité en France : les + riches héritent de 180 fois + que la moyenne.

TVA

- Fin de la TVA : N. Arthaud, P. Poutou, N. Dupont-Aignan (que sur certains produits)

- Réduire la TVA : F. Roussel

- Réduire sur certains produits : V. Pécresse, A. Hidalgo, Y. Jadot, J-L. Mélenchon, J. Lassalle

- Ne se prononcent pas : M. Le Pen, E. Zemmour, E. Macron

ISF/IFI

- Rétablir l’ISF : P. Poutou, J. Lassalle, N. Dupont-Aignan, F. Roussel, J-L. Mélenchon

- Remplacer par un ISF climatique : A. Hidalgo, Y. Jadot

- Moduler l'IFI en exonérant tout ou partie de la résidence principale : V. Pécresse, E. Zemmour

- Seules dans leur catégorie : M. Le Pen (remplacer l’IFI par un impôt sur la fortune financière), N. Arthaud (exproprier les grandes fortunes)

- Ne se prononce pas : E. Macron

Droits de succession

- Favoriser les transmissions des gens qui ont beaucoup à transmettre : M. Le Pen, E. Zemmour, E. Macron, V. Pécresse, N. Dupont-Aignan (surtout pour les entreprises ou terres agricoles)

- Exonérer les successions modestes : F. Roussel, Y. Jadot, A. Hidalgo

- Limiter et/ou taxer davantage les successions des hauts patrimoines : J-L. Mélenchon, F. Roussel, A. Hidalgo, Y. Jadot- Ne se prononcent pas : P. Poutou, N. Arthaud, J. Lassalle

Pour creuser, tu as ce comparateur.

Le bristol des bristols sur l'environnement

Un des thèmes qui préoccupent le plus en France selon les études. On a retenu 3 sujets : le nucléaire, l'éolien et la chasse.

Aujourd'hui, + de 60 % de l'énergie utilisée par la France est d'origine fossile et produit beaucoup de gaz à effet de serre. Pour atteindre ses objectifs climatiques, la France est censée remplacer les sources fossiles par de l'électricité.

En 2020, 67 % de l'électricité vient du nucléaire, 13 % de l'hydraulique, 8 % de l'éolien, 7 % du thermique fossile, 2,5 % du solaire et le reste des bioénergies.

Nucléaire : une partie des centrales nucléaires arrivent en fin de vie et le traitement de leurs déchets interroge.

Eolien : 8 000 mâts dans les champs ou en mer fâchent certains riverains.

Chasse : la France compte env 1 million de chasseurs, une population importante sur le plan électoral. L'activité est critiquée pour ses accidents parfois mortels dont un en février 2022.

Nucléaire

- Pour : V. Pécresse, E. Macron, M. Le Pen, E. Zemmour, J. Lassalle, F. Roussel, N. Dupont-Aignan

- Contre : P. Poutou, A. Hidalgo, J-L. Mélenchon, Y. Jadot

- Ne se prononce pas : N. Arthaud

Éolien

- Développer : Y. Jadot

- Stopper les nouveaux projets : N. Dupont-Aignan, M. Le Pen, J. Lassalle, E. Zemmour

- Ok mais en mer : J-L. Mélenchon, E. Macron

- S'en remettre aux habitants : V. Pécresse, J. Lassalle

- Ne se prononce pas : N. Arthaud, P. Poutou, A. Hidalgo, F. Roussel

Chasse

- Interdire à certaines périodes : J-L. Mélenchon, N. Arthaud, Y. Jadot

- Défendre la chasse : M. Le Pen, E. Zemmour, V. Pécresse, F. Roussel, J. Lassalle

- Ne se prononce pas : A. Hidalgo, P. Poutou, E. Macron

Si tu veux creuser, on te recommande ce comparateur.

Le bristol des bristols sur le travail

On récapitule pour toi les propositions des candidats à la présidentielle sur le travail. 3 sujets phares : le montant du SMIC, la durée du temps de travail et les retraites.

Contexte
- Aujourd’hui, le SMIC, le salaire minimum, s'élève à 1 269 € nets par mois pour un temps plein.
- L’âge légal minimal de la retraite est de 62 ans, le taux maximum est attribué de fait si on part à 67 ans.
- La durée légale de travail est de 35h/semaine.

SMIC

- Augmenter : N. Arthaud, P. Poutou, A. Hidalgo, J. Lassalle, J-L. Mélenchon, F. Roussel et Y. Jadot

- Garder : E. Zemmour, M. Le Pen, et N. Dupont-Aignan

- Ne se prononce pas : V. Pécresse et E. Macron

Durée du travail

- Baisser : la gauche : N. Arthaud, P. Poutou, A. Hidalgo, J-L. Mélenchon, F. Roussel et Y. Jadot

- Garder les 35h mais encourager à travailler plus : E. Zemmour, E. Macron, N. Dupont-Aignan

- Passer à 39h : V. Pécresse

- Ne se prononce pas : J. Lassalle

Retraite

- Abaisser à 60 ans : N. Arthaud, P. Poutou, J-L. Mélenchon, F. Roussel

- Rester à 62 ans : A. Hidalgo, Y. Jadot, N. Dupont-Aignan, M. Le Pen, J. Lassalle

- Monter : à 64 ans pour E. Zemmour, à 65 ans pour V. Pécresse, E. Macron

Pour creuser, on te recommande ce comparateur.

Le bristol de Jean Lassalle

Candidat du parti Résistons !, classé plutôt au centre, centre-droit, 2,2 % des intentions de vote au 25 mars.

Né en 55 dans les Pyrénées-Atlantiques, il a 66 ans. Il est technicien agricole. Il est élu maire à 21 ans, conseiller général, puis député depuis 2002. Il est connu pour ses interventions à l'Assemblée : une grève de la faim en 2006 pour protester contre la délocalisation d'une usine de sa circonscription ou sa venue en gilet jaune. Il s'est présenté à la présidentielle en 2017 (1,21 % des voix). Côté perso, il est issu d'une famille de bergers, il est marié et père de 4 enfants.

Propositions clés :

  • Reconnaître le vote blanc et instaurer des référendums d'initiative citoyenne
  • Maintenir le départ à la retraite à 62 ans et créer un organisme qui aiderait les citoyens à comprendre le calcul des retraites
  • Renforcer le contrôle aux frontières pour limiter l'immigration illégale et faire respecter le droit d'asile
  • Ouvrir 2 000 bureaux de police et de gendarmerie et recruter 6 000 agents
  • Rétablir un service national universel, civil ou militaire, de 9 mois
  • Nationaliser des entreprises des secteurs clés de l'économie
  • Stopper immédiatement les projets éoliens non validés par les maires après consultation des habitants
  • Soumettre la législation européenne à une validation du Parlement français
  • Favoriser le financement de la création indépendante et créer un fonds pour faciliter l'accès aux lieux de culture pour les personnes défavorisées.

Son programme en entier est et son itv en vidéo est ici.

Le bristol d'Anne Hidalgo

Candidate du Parti Socialiste (PS), classé à gauche, 2,3 % des intentions de vote au 18 mars.

Née en 59 en Espagne, elle a 62 ans. Elle est inspectrice du travail. Membre du PS depuis 94, elle conseille Martine Aubry au ministère de l'Emploi en 97. Elle sera 1re adjointe de Bertrand Delanoë, maire de Paris. En 2014, elle devient la 1re femme maire de Paris, réélue en 2020. Côté perso, elle est fille d'un ouvrier et d'une couturière, elle s'est mariée 2 fois et a 3 enfants.

Propositions clés :

  • Accorder le droit de vote à 16 ans et aux étrangers aux élections locales
  • Augmenter le SMIC de 15 %, soit d'env 200€/mois, et mieux rémunérer les enseignants
  • Rester aux 35h mais rendre plus flexible le temps de travail, notamment pour les entreprises qui veulent travailler moins
  • Verser 5 000 € à 18 ans pour financer des projets pros ou persos + revenu min jeunesse pour les jeunes défavorisés
  • Faire du ou de la ministre du Climat le #2 du gouv, inscrire la lutte contre le changement climatique dans la Constitution, arriver à 100 % d'énergies renouvelables sans développer le nucléaire
  • Rétablir l'ISF mais le moduler en fonction de l'impact des placements des ménages les plus riches sur le climat - aka ISF climatique
  • Rétablir un ministère des Droits des femmes (remplacé par un secrétariat d'État par E. Macron), former la police et les magistrats sur les violences sexuelles, prolonger le congé paternité à 16 semaines (vs 4)
  • Faire voter une loi pour garantir une "fin de vie digne", càd autoriser l'euthanasie
  • Créer un référendum d'initiative citoyenne
  • Construire 150k logements sociaux/an.

Son programme en entier là et en itv vidéo ici.

Le bristol de Philippe Poutou

Candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), classé à l'extrême gauche. Env 1 % des intentions de vote au 18 mars.

Né en 67 en Seine-Saint-Denis, il a 55 ans. Non diplômé, il a été ouvrier, actif au syndicat CGT dans l'usine Ford de Blanquefort (33) dont il a été licencié à sa fermeture en 2019. Il commence à militer jeune pour Lutte ouvrière puis la Ligue Communiste révolutionnaire, devenue NPA. Il est élu conseiller municipal à Bordeaux en 2020. Il s'est présenté aux présidentielles de 2012 et de 2017 (env 1 % à chaque fois). Côté perso, il est fils d'un postier et d'une mère au foyer, il vit avec sa moitié et père de 2 enfants.

Il souhaite changer le système : sortir du capitalisme, de la propriété privée et de l'économie de marché. Mesures phares :

  • Nationaliser les entreprises des secteurs clés : banques, transports, télécoms, labos pharmas, etc.
  • Monter le SMIC à 1 800 € nets/mois (vs 1 269) ainsi que la retraite, qui devrait passer à 60 ans (vs 62)
  • Instaurer un revenu d'autonomie pour les 16-25 ans (1 800€/mois aussi)
  • Réduire le temps de travail à 32h sur 4 jours
  • Interdire les licenciements
  • Supprimer la TVA, rétablir l'ISF, augmenter l'impôt sur le revenu en le rendant très progressif
  • Détruire l’arme nucléaire française, arrêter d'exporter des armes, retirer nos troupes d'Afrique
  • Sortie du nucléaire, 100 % d’énergies renouvelables en 2050, rendre les transports en commun gratuits
  • Accueillir tous les migrants, donner le droit de vote aux étrangers, mettre en place un référendum citoyen
  • Allonger le délai légal pour avorter à 24 semaines (vs 12) et ouvrir la PMA à tous les couples.

Son proramme entier là, et en vidéo ici.

Le bristol de Nathalie Arthaud

Candidate de Lutte ouvrière (LO), parti classé à l’extrême gauche. De 0,2 à 1,3 % d'intentions de vote sur l'ensemble de la campagne.

Née en 1970 dans la Drôme, elle a 52 ans. Agrégée d’économie, elle l'enseigne au lycée. En parallèle, elle est engagée pour LO depuis ses 18 ans et fut porte-parole de sa prédécesseure, Arlette Laguiller à la présidentielle de 2007, avant d'être élue municipale. Porte-parole de son parti depuis 2008, elle s'est présentée à la présidentielle en 2012 (0,56 %) & 2017 (0,64 %).

Côté perso, ses parents étaient garagistes, elle vit avec sa moitié et n'a pas d'enfant.Son ambition est de sortir totalement du capitalisme pour redistribuer les richesses, Nathalie Arthaud ne vise pas la présidence mais propose un changement de société. Mesures clés :

  • Supprimer la TVA et compenser en augmentant les taxes sur les profits des grandes entreprises
  • Augmenter le SMIC à 2 000 € nets (vs 1 269)
  • Réduire le temps de travail à env 15h sans baisser les salaires pour mieux répartir le travail et viser 0 chômeur
  • Interdire les licenciements
  • Retraite à 60 ans (vs 62)
  • Gratuité de tous les soins prescrits par un médecin
  • Ouvrir les frontières et accueillir tous les réfugiés et migrants sans conditions
  • Permettre aux électeurs de révoquer les élus
  • Annuler les JO de Paris 2024
  • Mettre fin à l’élevage et l’abattage industriel

Tout son programme ici.

Le bristol de Nicolas Dupont-Aignan

Candidat pour Debout la France, parti classé entre la droite et l’extrême droite. 1,8 % des intentions de vote au 23 mars.

Né en 1961 à Paris, il a 61 ans. Diplômé de l’ENA, il commence sa carrière à la préfecture de la Région Île-de-France, puis se consacre à la politique locale dès 95 où il devient maire d'Yerres en Essonne, il est député non stop depuis 97. Il est membre du RPR, puis de l'UMP, 2 ancêtres du parti Les Républicains, puis fonde son parti en 2008. Il est candidat aux présidentielles de 2012 (1,79 %) et 2017 (4,70 %).

Côté perso, son père était courtier en vin et chasseur alpin, sa mère était au foyer, il est marié à une avocate et père de 2 filles.Son programme est souverainiste et eurosceptique, il place la France avant l’Europe. Mesures clés :

  • Augmenter de 8 % les salaires < 4 800 € bruts /mois en réduisant les cotisations salariales
  • Rétablir l’impôt sur la fortune (ISF)
  • Interdire les aménagements de peines de prison courtes, abaisser la majorité pénale de 18 à 16 ans, créer 40k places de prison
  • Expulser les délinquants étrangers à l’issue de leur peine, renvoyer les mineurs isolés étrangers, supprimer le droit du sol
  • Sortir de l’UE telle qu'elle fonctionne aujourd’hui
  • Faire adopter les grandes réformes par référendum, instaurer le référendum d’initiative citoyenne
  • Revenir à un mandat présidentiel de 7 ans, non renouvelable, prendre en compte le vote blanc
  • Créer un service national civique obligatoire de 3 mois, recruter 40k soldats supplémentaires
  • Verser une allocation aux jeunes et chômeurs de longue durée contre une activité d’intérêt général à mi-temps
  • Maintenir la part du nucléaire à 70 % dans la prod d’énergie, supprimer les éoliennes

Tout son programme ici.

Le bristol d'Emmanuel Macron

Président-candidat pour La République en marche (LREM), centre/centre-droit. 30,1 % des intentions de vote au 21 mars.

Né en 77 à Amiens, il a 44 ans. Diplômé de l’ENA, il devient haut fonctionnaire à l'inspection générale des finances, puis banquier d'affaires, puis ministre de l’Économie sous François Hollande et enfin, président de la République en mai 2017. Il a été membre du PS puis a lancé son mouvement, En Marche !, en 2016. Il est né de parents médecins, marié à Brigitte Trogneux, prof de lettres classiques. Il n'a pas d'enfant.

Son programme s'articule autour de 3 axes : un nouveau contrat social, l'indépendance économique et un "pacte républicain renouvelé". Propositions phares :

  • Retraite : départ à 65 ans (vs 62),
  • Conditionner le RSA à une activité (15-20h/semaine),
  • Poursuivre la réforme de l'assurance chômage et refondre Pôle emploi,
  • Augmenter les salaires des profs et donner + de liberté aux établissements,
  • Conditionner les titres de séjour longs à la réussite d’un exam de français. Expulser les étrangers qui "troublent l’ordre public",
  • Ne pas légaliser le cannabis,
  • Augmenter le budget de l’armée de 10 milliards €/an d'ici 2025,
  • Investir 25 milliards €/an dans la recherche fondamentale et les secteurs d'avenir,
  • Atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 via le nucléaire et la construction de 50 parcs éoliens en mer,
  • Défendre une taxe carbone européenne et rénover min 700k logements/an,
  • Supprimer la redevance télé.

Tout son programme est ici, ou là.

Le bristol de Fabien Roussel

C’est le candidat du Parti communiste français (PCF), classé entre la gauche et l'extrême gauche, à 4 % des intentions de vote le 14 mars.

Né en 69 à Béthune, il a 52 ans. Il a été journaliste à L’Humanité, conseiller ministériel, attaché parlementaire puis député communiste depuis 2017, et enfin secrétaire national du PCF. Côté perso, il est fils de militants communistes, une employée et un élu local et journaliste. Avec sa compagne, qui est fonctionnaire, ils ont 5 enfants d’une famille recomposée.

Côté programme, il veut défendre les enjeux quotidiens des classes populaires. Ses propositions phares :

  • Abroger l’élection du président au suffrage universel, et laisser l’Assemblée nationale choisir gouvernement et PM.
  • Augmenter le budget de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur de + de 40 %.
  • Avancer l’âge de départ à la retraite à 60 ans (vs 62).
  • Augmenter le SMIC à 1 500 € net (vs 1 269), créer un revenu étudiant de 850 €/mois.
  • Réduire la durée légale du travail à 32h/semaine.
  • Créer un ministère des droits des femmes avec 1 milliard € pour lutter contre les violences et inscrire l'IVG dans la Constitution.
  • Installer une Sécurité sociale qui rembourse 100 % des soins et réformer son financement.
  • Quitter l’OTAN, l’alliance militaire US-Europe.
  • Taxer les banques et les multinationales à 25 % en Europe.
  • Rétablir et tripler l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
  • Atteindre la neutralité carbone en 2050 en investissant dans le renouvelable et le nucléaire.

Tout son programme ici.

Le bristol de Marine Le Pen

C'est la candidate du parti Rassemblement national (RN), classé à l’extrême droite. 17,1 % des intentions de vote au 7 mars.

Née en 68 à Neuilly-sur-Seine, elle a 53 ans. Avocate, elle débute en politique en 98 avec des mandats locaux, est députée européenne de 2004 à 2017, et présidente du Front national (FN, ancêtre du RN) de 2011 à 2021. Aujourd'hui, elle est députée et conseillère départementale. À la présidentielle en 2012, elle est 3e au 1er tour avec 17,6 % des voix, et en 2017, elle perd au 2d tour avec 33,9 %. Côté perso, elle est la fille de Jean-Marie Le Pen, cofondateur du FN. Elle a 3 enfants, a été mariée 2 fois.

Son programme s'articule autour de la sécurité, de l'immigration et du pouvoir d'achat. 10 propositions clés :

  • "Faire de la sécurité partout et pour tous" la prio de son mandat, notamment en supprimant toute réduction et aménagement de peine de justice et en parvenant à 85 000 places de prison (vs env 59 000).
  • Lancer un référendum pour réduire l’immigration et les droits des étrangers. Par ex en réservant les allocations sociales aux Français et interdisant le revenu de solidarité active (RSA) aux étrangers qui ont travaillé moins de 5 ans en France.
  • Rester dans l’UE et dans l’€, mais rendre le droit français supérieur au droit européen.
  • Supprimer les impôts sur le revenu pour les moins de 30 ans.
  • Privatiser l'audiovisuel public et supprimer la redevance, cet impôt de 138 € à payer si on a une TV.
  • Fixer le min vieillesse à 1 000 €, indexer les pensions de retraites sur l'inflation, et garder le départ à la retraite à 62 ans.
  • Baisser la TVA sur les énergies à 5,5 % (vs 20 %).
  • Construire 6 réacteurs nucléaires et démanteler les éoliennes.
  • Augmenter de 30 % le budget de la Défense et sortir de l’OTAN, l’alliance militaire US-Europe.

Pour aller plus loin, retrouve son programme ici et regarde cette interview vidéo.

Le bristol de Yannick Jadot

Yannick Jadot est candidat pour le parti Europe Ecologie Les Verts (EELV), classé entre le centre-gauche et la gauche. Le 25 février, les sondages lui attribuent env 5 % des voix.

Né en 1967 en Picardie, il a fait des études d’économie, a bossé dans des ONG en Afrique et en Asie, puis a rejoint Greenpeace de 2002 à 2008. Il est député européen pour EELV depuis 2009, avait retiré sa candidature à la présidence en 2017 au profit de Benoît Hamon (PS). Côté perso, ses parents sont profs, sa compagne, journaliste, et il a 2 enfants.

Son programme a été co-construit avec plus de 10 000 personnes et a pour ambition de construire une France "écologique, sociale et républicaine". Idées clés :

  • Ajouter le Climat dans la Constitution, reconnaître le crime d'écocide, sortir du nucléaire et viser 100 % d'énergie renouvelable
  • Construire 700 000 logements sociaux en 5 ans et encadrer les loyers dans les zones tendues
  • Légaliser le cannabis
  • Créer une police de l’environnement
  • Augmenter de 20 % les salaires des enseignants
  • Passer le SMIC à 1 500 € net (vs 1 262) et créer un revenu citoyen à partir de 18 ans
  • Investir 10 milliards € par an pour rénover les bâtiments
  • Distribuer 1 milliard € pour relancer la Culture
  • Renforcer le rôle du Parlement européen et aller vers une Europe fédérale
  • Réduire la TVA sur les produits et services écolos et créer un ISF climatique

Tout son programme ici.

Le bristol de Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon (JLM) est candidat pour La France insoumise, classée entre la gauche radicale et l'extrême gauche. Env 10 % d'intentions de vote mi-février.

Né en 1951 à Tanger, au Maroc, JLM a commencé sa vie pro en étant prof puis journaliste. Il est issu du Parti socialiste, avec lequel il a été élu local puis sénateur et ministre dans le gouv Jospin. Il fait sécession en 2008 où il fonde le Parti de gauche, puis en 2016, il lance La France insoumise. Il est député européen de 2009 à 2017, puis député français depuis. Côté perso, son père est postier, sa mère, institutrice. Il a une fille avec son ex-épouse.

Côté programme, il propose une "rupture écologique et sociale". Idées clés :

  • Instaurer une VIe République
  • Inscrire le droit à mourir dans la dignité dans la Constitution
  • Bloquer les prix des produits de 1re nécessité, rétablir la retraite à 60 ans, augmenter le SMIC à 1 400 € net (vs 1 262 €)
  • Ajouter une "règle verte", dans la Constitution, "selon laquelle on ne prélève pas davantage à la nature que ce qu’elle est en état de reconstituer", sortir du nucléaire
  • Rembourser la PMA pour toutes mais refuser la GPA, abolir la prostitution et légaliser le cannabis
  • Quitter l’OTAN et ouvrir la discussion avec la Russie
  • Augmenter les effectifs de la police et réguler la population carcérale
  • + 15 % sur les salaires des profs, + 500 000 places de crèches
  • Annuler la dette publique des États européens et rétablir l’ISF
  • Développer une politique migratoire humaniste et réaliste.

Tout son programme ici.

Le bristol d'Eric Zemmour

Eric Zemmour est candidat du parti Reconquête!, classé à l'extrême-droite, il réunit 14,3 % des intentions de vote mi février.

Il est né en 1958 en Seine-Saint-Denis. Diplômé de SciencesPo, il est devenu journaliste, chroniqueur et écrivain. Depuis 2011, il a été condamné 2 fois pour provocation à la discrimination et à la haine raciale. Côté perso, il vient d'une famille de Français juifs d’Algérie. Son père bosse dans une pharmacie, sa mère est au foyer. Il a 3 enfants avec une avocate dont il est séparé.

Son programme s'articule autour de 5 prios : identité, instruction, impôts, industrie, indépendance. Ses propositions phares :

  • Instaurer des peines planchers pour chaque crime et délit
  • Mettre fin au regroupement familial
  • Augmenter de + de 100 € par mois les personnes au SMIC
  • Interdire les regroupements d’enseignes dans les centrales d’achat pour que les agriculteurs puissent vivre de leur métier
  • Réorienter les fonds de la politique de la ville vers les campagnes
  • Arrêter tous les projets d’éoliennes et supprimer l’objectif de réduire à 50 % la part du nucléaire dans notre mix électrique d’ici 2035
  • Créer un ministère de l’Instruction publique
  • En Europe, reprendre le contrôle des frontières et de la politique migratoire
  • Enfin, interdire le port du voile islamique dans l’espace public, créer une brigade de lutte anti-fraude sociale, permettre aux parents de se répartir librement le congé parental, faire émerger des solutions numériques françaises et dire adios au permis à points

Le bristol de Valérie Pécresse

Valérie Pécresse est la candidate du parti Les Républicains (LR), droite, 15,8 % des intentions de vote au 8 février.

Valérie Pécresse a 54 ans, elle est née à Neuilly-sur-Seine, près de Paris, un 14 juillet, ça ne s’invente pas. Elle a fait HEC + l’ENA. Elle est élue députée en 2002 et en 2007, mais entre cette année-là dans le gouv Fillon, pendant la présidence Sarkozy. Elle est ministre de l’Enseignement supérieur puis du Budget et porte-parole du gouv jusqu’en 2012. Depuis 2015, elle préside la région Île-de-France où elle siège en tant que conseillère élue depuis 2004. Côté perso, son père a bossé pour Bolloré, son mari pour Alstom, ils ont 3 enfants.

Son programme ambitionne de "concilier rigueur et solidarité", via 3 axes : l'ordre, le pouvoir d'achat et la baisse de la dépense publique, la puissance de la France dans le monde.

On retient 11 mesures phares :

  • Pas de droits de succession pour 95 % des Français (vs 85 %)
  • Emprunt à taux 0 pour les 1er achats d’appart en zone tendue
  • Départ à la retraite à 65 ans (vs 62 aujourd'hui)
  • Immigration : quotas d’accueil par métier et par pays
  • "Rétablir l’ordre dans la rue" en donnant plus de moyens à la police et la justice
  • Hausse de 10 % des salaires nets inférieurs à 3 500
  • Passage des 35h aux 39h
  • Neutralité carbone en 2050 via des incitations financières vs des taxes
  • + 2h de français et + 1h de maths/ semaine à l'école
  • 900 €/ an pour le 1er enfant pendant 18 ans + hausse des allocs pour les familles de 2-3 kids
  • Recrutement de 25 000 soignants en 5 ans à l’hôpital public.

Une méthode pour mieux choisir

Pic et pic et colegram. + de 50 % de la Voxe Fam' nous a dit qu'elle ne savait pas pour qui voter à la présidentielle. Plutôt que de rester comme une poule devant son couteau, on a une méthode pour t’aider à décider : le jugement majoritaire. C’est pas de nous, mais de 2 têtes bien faites du CNRS, Michel Balinski et Rida Laraki.

Le principe, c’est de te permettre de juger chacun des candidats avec toute la nuance de ta pensée en leur attribuant une mention : très bien / bien / assez bien / passable / insuffisant / à rejeter. Après les votes, la mention majoritaire de chaque candidat est calculée. Celui ou celle avec la meilleure mention médiane remporte l'élection - sachant que médiane = ligne qui sépare l'électorat en 2 parts égales. En fait, c’est assez intuitif, c’est comme ça que tu décides tous les jours dans la colloc' si vous allez regarder l’intégrale de Star Wars ou lancer une partie de bingo.

Comme, a priori, t’habites pas à plusieurs dans ta tête, non, tu pourras pas départager ton vote en 2. Mais en faisant cette exercice de jugement, tu affines ton opinion. Tu peux t’entraîner dès maintenant avec la liste des candidats déclarés. Range cette note dans ton téléphone et recommence régulièrement au long du doux chemin qui nous conduit au 1er tour du 10 avril.

Vote blanc, zone grise

Le débat sur le vote blanc, c’est comme les cas contacts ou les leggings, ça s’en va et ça revient.

Définitions : vote blanc = absence de choix = enveloppe vide ou bulletin vierge. Vote nul = bulletin modifié. Ça peut être un bulletin avec la tête à Toto ou une lettre d'amour pour la dame de la mairie.

Ces 2 votes sont comptés, mais ne comptent pas. On t'explique.

Entre 93 et 2012, 26 propositions de loi ont échoué à faire reconnaître le vote blanc par les députés, jusqu’à 2014 où on le reconnaît, mais version allégée : on décide de ne plus comptabiliser ensemble les votes blancs et les votes nuls, on fait 2 tas, et c'est là qu'on s'aperçoit que le vote blanc augmente. Mais aucun n'est considéré comme "suffrage exprimé".

Or, aujourd'hui, "le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés", càd, uniquement par ceux qui ont mis un des bulletins proposés dans l'urne. Et ça fait la diff, car, si on avait compté les votes blancs (et nuls jusqu’à 2014) comme exprimés, ni J. Chirac en 95 ni F. Hollande en 2012 n’auraient été élus.


Différents mouvements défendent le vote blanc comme remède à la crise démocratique et à l'abstention, mais plusieurs arguments bloquent : que se passe-t-il en cas d’élection invalide ? On revote ? On abaisse le pourcentage nécessaire ? Et d'ailleurs, que veulent dire ces bulletins ? Est-ce du désintérêt, du rejet des candidats, du vote, une contestation générale ? Bref, les 2 camps ne sont pas d'accord.

La fonction présidentielle.

En France, c'est la Ve République depuis 1958, et son manuel, aka la Constitution, a créé un président fort. Sur le papier, il incarne l’autorité de l’État, chapeaute les armées, garantit le respect de la Constitution, le bon fonctionnement des pouvoirs publics, et la continuité et l’intégrité de l’État. À la hache : il est en charge de protéger la France contre les menaces intérieures et extérieures, et assurer que l'État serve en continu les citoyens. Mais c'est aussi la personne qui, élue sur un programme, va impulser une politique pour le pays.

Pour ça, la fonction prévoit des pouvoirs propres et d'autres qui exigent un aval.

Pouvoirs solos :

  • Nommer et renvoyer le Premier ministre, lancer un référendum, dissoudre l’Assemblée nationale, et exercer les pleins pouvoirs en cas de "menace grave et immédiate" (ce dernier pouvoir est ultra encadré).
  • Comme chef des armées, il peut déclencher l’arme nucléaire et décider de s'engager dans une intervention armée extérieure.

Il a besoin de validations pour :

  • Nommer les ambassadeurs, préfets, recteurs ou ministres.
  • Promulguer, càd mettre en application les lois après leur passage à l'Assemblée.
  • Déclarer la guerre, il lui faudra alors l'accord du Parlement.

Ces pouvoirs sont donc encore plus forts quand la majorité à l'Assemblée Nationale est du même bord que le président car, a priori, ils regardent dans la même direction. Si la majorité parlementaire est de l'opposition, en revanche, la ou le Premier Ministre devra venir de ce camp et pourra alors bloquer des décisions, c'est la cohabitation.

Checker son inscription sur les listes


Pour voter à ces élections, c'est simple : il faut avoir la nationalité française, plus de 18 ans et ton nom sur les listes électorales - celles de ta mairie si tu résides en France ou une liste consulaire si t'es à l'étranger.


On te recommande un exo, là tout de suite, en 2 minutes top chrono :

  • Vérifie où t'es inscrite sur ce site : il te faut ton nom, tes prénoms, ta date de naissance et... voilà !
  • Si t'es pas inscrite, ou pas au bon endroit : tu vas là, et tu fais la demande en 2 minutes. Attention, si tu veux voter cette année, il faut que tu t'en occupes avant le 2 mars.

Psst. Il paraît qu'on a listé des outils magiques pour t'aider à t'inscrire en bonne et due forme, dans la boîte à outils, là, juste en dessous.

La boîte à outils

Les interviews version longue.

Tout tout savoir sur leurs propositions.

Si tu veux t'engager, tu peux aller voir ce site pour paumées des élections.

Compare les programmes des candidats sur Le Monde.

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Tout tout tout vous saurez tout sur les candidats

Le chatbot qui t'aide à t'inscrire en 2 minutes sur une liste électorale.

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